Des parties participant à l'opération de régularisation des dossiers des chalets sont montées hier au créneau pour dénoncer des blocages avérés apparus au niveau des responsables communaux de services de délivrance des permis de construire. «Cela est vrai surtout pour les communes de Constantine, Ain-Abid et Benbadis», nous ont révélé hier des sources proches de ce dossier. «Il y a en effet des fonctionnaires qui consentent à délivrer ce document essentiel pour activer l'opération, d'autres qui refusent de le faire, d'autres encore qui exigent l'exhibition de l'acte de propriété, etc. alors que le temps passe inexorablement, et les propriétaires des chalets risquent de perdre la subvention de 120 millions de centimes accordée par le gouvernement», s'est désolé le représentant de l'ordre des architectes, M. Miloud Benzerda, en signalant l'approche inexorable de la date butoir du 31 décembre 2017 qui verra l'expiration du délai fixé par le gouvernement pour l'octroi de l'aide de 120 millions de centimes aux propriétaires des chalets. «Les opérateurs ont trouvé beaucoup de problèmes bureaucratiques pour exécuter les procédures de délivrance des permis de construire, alors qu'il s'agit là d'une opération spéciale qui vient d'être lancée par le gouvernement», a considéré un cadre de la commune de Ain-Abid qui a préféré garder l'anonymat. «Alors, on se demande pourquoi on exige que les propriétaires des chalets produisent l'acte de propriété du terrain sans quoi ils n'auront pas le permis de construire et que les gens meurent chaque année, tués par l'amiante». Dans ce genre d'opération spéciale, «on ne peut exiger des gens qu'ils appliquent la loi à 100%», a estimé ce cadre.Reprenant la parole, le représentant de l'ordre des architectes déclare qu'il y a des communes «qui ne marchent pas» dans cette opération. «Considérons le cas des régularisations, commence-t-il, ceux qui ont ajouté des constructions dans leur chalet, par exemple. Nous avons proposé de leur appliquer la loi 08/15 qui donne la possibilité de régulariser et faire passer le dossier, mais cela a été refusé. Et quand je pense qu'il y a eu des cas de gens qui ont construit, en extension, des dizaines de milliers de mètres carrés en en plein centre de la ville de Constantine et leurs dossiers de régularisation ont été acceptés, on est tout simplement sidéré, dira-t-il. Et dans le cas des chalets on refuse des régularisations pour seulement 300 mètres carrés». Allez-y trouver des solutions dans ces pratiques totalement incompréhensibles alors que la loi n'a pas fait de distinction entre le cas du chalet et une autre construction ; elle stipule simplement que toute personne ayant réalisé une construction en infraction des règlements a le droit de régulariser. Sauf cas exceptionnels, au nombre de 5, parmi lesquels les constructions réalisées sur des terrains agricoles, etc. C'est dire qu'il y a un blocage avéré au niveau de certaines communes». Faut-il dans ce cas tirer la sonnette d'alarme et dire que l'opération lancée par la wilaya est compromise ' «On n'est pas loin de le penser», ont laissé tomber nos interlocuteurs qui disent avoir soulevé ce problème aussi bien auprès de la direction du logement, en tant que maître d'ouvrage, que des présidents des APC. «Que chacun prenne ses responsabilités !», ont-ils lancé.
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Posté Le : 21/12/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com