Algérie

Constantine Réalisation de l'hôtel Marriott sur un terrain litigieux '



Constantine Réalisation de l'hôtel Marriott sur un terrain litigieux '
La construction de l'hôtel de haut standing Marriott s'étend sur une superficie de 78 000 m2. Le site choisi est situé en contrebas de la cité universitaire Aïcha-Oum-El-Mouminine
Le terrain devrant abriter le chantier de réalisation de l'hôtel Marriott de Constantine fait l'objet d'un litige. La famille Serradj et consorts Dib et Fedloune ont décidé de poursuivre, pour exploitation illégitime, la Société d'investissement hôtelier (SIH), maître d'ouvrage du projet Marriott, et la société chinoise Scec. Cette entreprise a entamé en février dernier les travaux de réalisation de l'hôtel de haut standing Marriott qui s'étend sur une superficie de 78 000 m2 et qui est situé en contrebas de la cité universitaire Aïcha Oum El-Mouminine.
La famille Serradj a introduit une action en référé et attend une notification du juge d'arrêter les travaux comme mesure provisoire avant que, sur le fond, le tribunal ne se saisisse de l'affaire le 5 mai prochain. Les héritiers du défunt Ahmed Serradj entendent faire prévaloir leurs droits sur ce site litigieux et estiment que l'entreprise de réalisation détient, certes, un permis de construire mais travaille sans acte exécutoire. Hamza Serradj nous explique les dessous de cette affaire : 'Notre grand-père Serradj Ahmed était propriétaire de 4 hectares de terres à proximité des arcades romaines. Suivant un acte de jugement, une partie fut cédée aux familles Boughrara et Filali et une autre (1 hectare 84 ares et 34 centiares) est restée aux Serradj. Suite à son décès, ses enfants se sont partagé la ferme. En 1962, les travaux publics ont construit une route qui passe par cette ferme. Les héritiers ont été expropriés et transférés en 1964 vers une autre ferme dite "Cabaud" qui appartenait à la Cadat (actuellement l'Urbaco). Les Serradj occupaient la ferme Cabaud sans acte de propriété. En 1984, les concernés ont commencé à adresser des correspondances en vue d'obtenir les actes, ça a continué jusqu'en 2007. Puis, en 2008, il y a eu le fameux projet du tramway, l'enquête foncière a démontré que la ferme appartient à l'Urbaco, la wilaya nous a donc expulsés dans des logements F2 à la Nouvelle Ville. Seules 15 familles sur les 24 qui occupaient la ferme ont été relogées". Suite à cette expulsion, un des Serradj, en l'occurrence Mourad, héritier direct d'Ahmed a porté l'affaire devant la justice, s'appuyant sur une expertise agréée par le cadastre qui établit que les Serradj sont propriétaires d'un terrain de 15 120 m2. La justice de Constantine a, dans un premier temps, ordonné de dédommager la famille à raison de 8 000 DA le m2, soit un total de près de 15 milliards de centime. Or, les travaux publics ont fait appel, et le Conseil d'Etat qui s'est saisi de l'affaire a réduit le prix du m2 à 500 DA : 'Nous avons refusé dès le départ la somme 14 milliards puis ils l'ont dévaluée à 90%. La terre des Boughrara, qui est à proximité de la nôtre, a été estimée à 16 000 DA le m2. Le terrain se situe à l'intérieur d'un périmètre urbain en plein centre de Constantine. A l'époque, les travaux publics ont rapporté au Conseil d'Etat que c'est une terre agricole et qu'elle est protégée en raison de sa proximité avec les arcades romaines. Aujourd'hui, on veut construire un hôtel cinq étoiles !", s'étonne le petit-fils d'Ahmed Serradj. Et il est catégorique.
Documents à l'appui, il ajoute: 'Serradj Hocine est propriétaire avec son nom suivant un acte édité, enregistré et publié en 1948. La terre ne peut pas appartenir aux Travaux publics parce qu'ils ne disposent pas du jugement exécutoire".
D B.
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