Algérie

Constantine - Protestation des étudiants de l'ENS, une dizaine d'interpellations



Les étudiants de l'Ecole nationale supérieure (ENS) de Sidi Mabrouk, toutes les années d'enseignement confondues, ont été, encore une fois, à l'origine d'une grande perturbation de la circulation, et de fermeture de rues, notamment celle donnant accès au cabinet du wali, ainsi qu'une suspension du trafic du tramway et ce, jusque vers 11h. En effet, les étudiants de l'ENS se sont regroupés nombreux (entre 300 et 400 protestataires), juste en face de la Station régionale de l'ENTV et à proximité de l'Université islamique, tenant un sit-in et criant comme à leur habitude des slogans tournant autour de leurs revendications. « On veut travailler près de chez nous », « ENS, ENS, l'étudiant est à la base » etc., avec cependant une nouveauté pour cette fois-ci, à savoir : les cris de « libérez nos camarades ». Car et contrairement à la marche et sit-in précédents, où la police a encadré les protestataires et veillé à la fluidité de la circulation, hier, elle a quelque peu chargé ces derniers et interpellé plus d'une dizaine d'étudiants, selon leur représentant, Abdelmoumène Ghrib. Et celui-ci de regretter que les choses en soient arrivées là. « Le rassemblement était de nature tout à fait pacifique et la preuve, tout s'est passé sans violence et même les bruits et brouhahas que nous causons, ne peuvent justifier les interpellations des étudiants.Les choses sont au même point, dira-t-il, dans le sens où les portes du dialogue sont encore fermées, nos revendications, notamment celle liée au recrutement, après la formation à l'école, dans les wilayas de résidence des étudiants, ne sont toujours pas satisfaites. Le ministère de tutelle s'entête à refuser de répondre, positivement, à ce point, qui est cardinal pour nous. Nous continuerons à organiser des rassemblements et des marches, jusqu'à ce que la tutelle revienne à de meilleurs sentiments et nous donne satisfaction sur le point particulier du recrutement, en considération qu'il s'agit là d'un contrat signé entre les deux parties, dès le départ de la formation. Et qui doit être respecté », notera-t-il. Vers midi les protestataires se sont dispersés.


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