Après des années de laisser-aller, le problème des déchets solides et autres gravats est devenu, subitement, l’une des priorités des autorités de la ville.
A moins d’une année du lancement des festivités liées à l’événement culturel de 2015, les officiels de la ville du Vieux Rocher semblent avoir pris conscience de la décharge à ciel ouvert qu’est devenue Constantine, où des centaines de convives vont converger dans quelques mois.
Les autorités locales sont donc à pied d’œuvre pour débarrasser les principaux axes menant à Constantine des gravats et autres déchets solides qui s’amoncellent sur les bordures de certaines routes que ce soit du côté d’El Khroub ou de Ain Smara.
A cet effet, l’on apprendra que le président de l’APC a instruit le responsable de la commission chargée de l’hygiène et de l’environnement, Debba Djamel, de trouver et d’aménager un site susceptible d’accueillir les gravats et les débris de démolition.
Contacté à ce sujet, ce dernier nous a fait part du souci de la municipalité de mettre fin au plus vite aux amas de gravats jetés n’importe où par des particuliers et qui enlaidissent l’entrée de la ville.
«Nous souhaitons créer deux sites proches de Constantine pour y jeter les gravats. Nous avons déniché un terrain domanial au niveau du 13e kilomètre, non loin de la décharge municipale. Une fois achevé les mesures administratives, ce site nous permettra d’implanter un centre de transfert des déchets qui seront triés avant d’être acheminés à l’aide de camions spéciaux vers le CET de la commune Benbadis (ex-El Haria)», a précisé, M. Debba dans une déclaration à El Watan.
Outre cela, l’APC de Constantine envisage également de doter prochainement l’inopportunément célèbre décharge publique du 13ème kilomètre, située sur la route d’Ain Smara, d’un incinérateur afin de mettre un terme définitif aux odeurs pestilentielles qui s’en dégagent, à chaque fois que les déchets ménagers sont consumés.
Une situation absolument intolérable, très mal supportée par les locataires des quartiers situés à la périphérie ouest de la ville, mais aussi par les automobilistes empruntant la RN 5.
Les priorités étaient ailleurs
Il est vrai que la fumée et les effluves nauséabonds qu’elle libère incommodent fortement les personnes souffrant de problèmes respiratoires, sans compter la pollution atmosphérique qui en résulte.
Durant toutes ces années au cours desquels cette décharge à ciel ouvert, véritable «verrue» créée en 2004 et traitant environ 400 tonnes de déchets ménagers, est exploitée, la direction de l’environnement de la wilaya de Constantine a été sévèrement critiquée pour sa passivité en cautionnant le choix de son emplacement par son manque de réaction, mais surtout d’actions.
Le responsable de la commission de l’hygiène et de l’environnement de l’APC de Constantine a d’ailleurs enfoncé le clou en accusant la direction de l’environnement de «manquer de motivation» à cause de son absence de collaboration dans le cadre de la création d’une décharge pour gravats et débris solides notamment.
Attendue pour 2012, la délocalisation de la décharge du 13e kilomètre, n’aura finalement jamais lieu pour la simple raison que la protection de l’environnement et de la santé publique ne figuraient pas dans les «priorités» des autorités.
A présent, si !
Les décideurs sont contraints de «balayer» devant les portes de l’antique Cirta pour que celle-ci puisse offrir, en 2015, un visage plus accueillant aux futurs visiteurs.
* Photo: Des dépotoirs à ciel ouvert, on en trouve dans tous les quartiers
Lydia Rahmani
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Posté Le : 20/06/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Lydia Rahmani
Source : El Watan.com du mercredi 18 juin 2014