Les échantillons prélevés à partir des liquides et gaz provenant d'un puits artésien, dimanche dernier, dans la commune d'Ouled Rahmoune, à Constantine, ont conclu, selon l'Observatoire national pour l'environnement et le développement durable (Onedd), l'existence de «taux élevés d'hydrocarbures, d'huile, de graisses et de matières en suspension». Il s'agit cependant de résultats préliminaires des analyses effectuées des liquides émanant du forage d'un puits artésien. Selon l'avis d'un expert, G. Seïf Eddine, ingénieur d'Etat en géologie minière, dont l'expérience n'est plus à prouver pour avoir occupé des postes importants dans une société étrangère au Sud, «il est évident et possible d'exploiter cette richesse dans cette région même si elle a un caractère agricole, cela se fait dans les pays de pétrole comme aux USA par exemple, notamment au Texas». Cela bien sûr a-t- il tenu à souligner, «dans le respect des règles environnementales». Notre interlocuteur souligne que «la maîtrise des données est indispensable». Il précise que «l'exploration doit suivre les méthodes géologiques qui s'imposent d'abord sur le plan sismique, ensuite sur le plan de la résistivité pour pouvoir déterminer où se trouvent les liquides, soit les pièges du pétrole». Intervient ensuite, précise-t-il, «le forage d'exploration des puits d'où l'installation de structures, détermination des réservoirs et leur calcul, qualité etc.».Ce n'est pas tout, car il faut prendre en considération le calcul pas seulement des réservoirs, mais aussi «économique». Pour lui, l'exploration doit être rentable. «La pression est l'une des conditions pour que son exploitation soit rentable, sinon il faut installer des pompes cela nécessite des frais». Si toutes ces conditions sont réunies, on «passe à la délimitation du champ pétrolier, les puits, pour qu'intervient par la suite la phase du développement, soit l'exploitation géologique pour en tirer profit». Justement, a-t-il ajouté, Sonatrach possède cette stratégie, soit le département de l'exploration et l'étude géologique et le département du développement».
Des experts de Sonatrach se sont déplacés mardi à Constantine.
Dotés du matériel et des supports techniques nécessaires, ils ont été accompagnés de toutes les autorités concernées, notamment celles de la daïra d'El Khroub, de la commune d'Ouled Rahmoune et surtout de la direction de l'énergie. Des prélèvements ont été opérés de nouveau pour être analysés au laboratoire de Sonatrach à Boumerdès. Les résultats de ces analyses, détermineront les tenants et aboutissants de cette découverte. L'on sait déjà que les résultats préliminaires ont démontré «un taux important d'hydrocarbures dans le liquide à raison de 460 mg par litre et 620 mg d'huile par litre, en plus de graisses et des substances en suspension avec un taux de 1200 mg/litre».
L'ingénieur en géologie du service exploration de Sonatrach, Hamid Bechiri, a indiqué dans ce contexte «qu'il ne serait possible de distinguer la nature et la qualité de ces liquides et gaz émanant de ce puits artésien qu'une fois le résultat final connu». Le résultat final concernant la nature des liquides visqueux de couleur noire et les gaz émanant lors du forage de ce puits sera connu dans les jours à venir. Le même ingénieur a précisé que les «responsables concernés prendront les mesures nécessaires conformément aux résultats obtenus».
Pour rappel, un agriculteur de la région détenteur d'une autorisation délivrée par les instances concernées a procédé au forage d'un puits artésien d'une profondeur de 200 mètres et lorsqu'il a atteint 90 mètres, il a été surpris par l'apparition d'un liquide noirâtre et visqueux en plus de gaz ressemblant à des substances énergétiques.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 25/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ikram GHIOUA
Source : www.lexpressiondz.com