' La collecte du lait cru est passée de 14 millions de litres en 2008 à 30 millions de litres en 2010. La cité des ponts a inauguré son premier salon du lait, mercredi dernier, à la ferme Baâraoui au Khroub. Quarante participants de la région ont participé à cette manifestation, entre éleveurs, collecteurs de lait et industriels. Ce Salon même s’il s’adresse aux professionnels du secteur, est une démonstration de la bonne santé du secteur dans la wilaya, comme dirons certains : «le temps des vaches maigres est révolu». Car, avec un rythme de production qui ne cesse de s’accélérer depuis trois ans, la filière lait est en expansion dans tous les domaines (collecte ou élevage) et fait vivre des centaines de familles. Cette réussite est en grande partie due à la politique globale du gouvernement en matière de facilités accordées aux secteurs de l’agriculture et d’élevage, grâce notamment aux dispositifs destinés aux jeunes. Et, à Constantine la production laitière se porte bien, et ce n’est pas par hasard que la wilaya occupe la seconde place à l’échelle nationale en matière de collecte. Cette croissance résulte également de l’ambition des jeunes éleveurs. Fini le temps où ce métier était réservé uniquement aux gens de la campagne ou aux petits éleveurs, aujourd’hui ils sont des centaines de jeunes éleveurs à s’être lancés dans cette activité qui, parait-il, rapporte beaucoup ! Pour ce qui est des chiffres, Constantine dispose actuellement de 27.000 vaches laitières réparties sur tout le territoire de la wilaya de : 1.113 éleveurs, 48 collecteurs agrées et 6 unités de transformation. Selon la direction de l’agriculture de la wilaya, la collecte du lait cru est passée de 14 millions de litres en 2008 à 30 millions de litres en 2010, et l’on n’est pas encore prêt de s’arrêter car l’objectif tracé pour les prochaines années est de peupler les infrastructures vides et de créer de nouvelles exploitations agricoles toujours au profit des jeunes. Les affaires marchent pour beaucoup de jeunes agriculteurs éleveurs au point qu’aujourd’hui la demande pour la location ou l’achat des étables de vaches est en hausse, les prix aussi, beaucoup d’entre-eux, souvent diplômés et ayant bénéficié de crédits ANSEJ, qui n’ont jamais habité la campagne s’installent dans les communes rurales de Constantine. Même si l’élevage est un art et un métier difficile, ces jeunes ne regrettent pourtant pas leur nouvelle vie, comme nous l’explique Sofiane 32 ans jeune éleveur qui possède une étable à El Haria et que nous avons rencontré lors du salon : «C’est très difficile de garder tout seul son étable et surveiller ses bêtes. Heureusement que les vaches produisent du lait chaque jour, en moyenne, entre 10 et 15 litres pour chaque tête. J’ai bénéficié d’un prêt ANSEJ depuis deux ans. Je constate que les jeunes ont compris qu’il n’y a pas seulement le commerce, j’ai beaucoup d’amis qui envisagent de se lancer dans l’élevage», dit-il.Mais, attention, si cette activité est effectivement rentable, il y a des risques et il faut être armé de patience, c’est en effet ce que nous confirme un expert : «Les erreurs d’implantation des étables coûtent très cher aux agriculteurs inexpérimentés. Il faut les encadrer et les former même s’ils sont diplômés et universitaires. S’ils arrivent à respecter trois critères à savoir l’hygiène, l’alimentation et la santé, ils vont réussir», a-t-il expliqué.
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Posté Le : 16/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kais Benachour.
Source : www.horizons.com