Au service de l'état civil de la commune de Constantine, où annuellement en moyenne 27 000 naissances sont déclarées, la saga des prénoms rares est à son apogée et «donne du fil à retordre» aux officiers de l'état civil, la signification et l'origine du prénom devant être vérifiées avant l'inscription.Les filles nées cette année, dans la cité du Vieux Rocher, ont pour prénom Tasnime (l'une des sources du paradis). C'est la nouveauté en matière d'originalité et est en tête du hit-parade des prénoms désormais en vogue. Aussi, Ghofrane, Basmala, Aya, Ayate, Anfale, Ibtihal, Douâa et Allaie et Tedj El Djenna, sont autant de prénoms qui ont la cote. La nouveauté est également aux prénoms composés conciliant ancienneté et modernité.
Ainsi un ancien prénom d'une grand-mère ou d'une tante qu'on tient à pérenniser dans la descendance, est associé à côté d'un autre «à la mode» et ça donne Lyna-Cherifa, Maram-Louisa et également Ines-Aïcha.
Des prénoms classiques comme Fatima-Zohra, Zeineb, Khadidja, Asma, Selma ont toujours la préférence, mais sont généralement associés à un autre prénom moderne pour être «dans l'air du temps».
Au service de l'état civil, un père est venu déposer une demande d'inscription de sa petite nouvelle au prénom d'Assinate. Il affirme qu'il s'agit de l'épouse du prophète Youcef, à l'appui de ses dires, le célèbre feuilleton iranien retraçant la vie du prophète. Assinate reste en instance jusqu'à vérification, a avancé l'état civil de la commune de Constantine.
Le palmarès des prénoms des filles englobe aussi, Lyna (petit palmier) qui continue à être plébiscité, Lyn (gracieuse) qui fraye son chemin et aussi Joumana (perle) qui séduit de plus en plus, alors que l'engouement des prénoms d'origines turcs, toujours inspirés des téléfilms et la course des parents vers l'inédit, restent sans limite.
Miral (gazelle), Mayar (éblouissement de la lune), Bissane (la terre verdoyante) et Lamar (brillance du diamant) sont le «top», pour cet été, des prénoms de fillettes dans l'antique Cirta. Pour les garçons les prénoms qui reviennent sont aussi libanais. Iyad, Wael, Louaï, Kinane, Yasser sont au goût des parents. Koussaï, et Oudaï, prénoms babyloniens, se distinguent aussi. Ces prénoms sont généralement adoptés avec un prénom plutôt algérien pour donner Wael-Abderahmane, Kinane-Djameleddine, et aussi Iyad-Abdelmadjid. Le prénom Kenzi qu'on présente comme le masculin de Kenza continue à être adopté, à côté des prénoms composés Mohamed-Anas, Mohamed-Abderaouf et Mohamed- Mouaiz. Les sublimes noms de Dieu (Asma Allah Al Housna) sont aussi très sollicités et les bébés masculins de la ville des ponts de cet été ont pour prénoms Abdelmalek, Abdelqouddous, et Abdelmouhaymin. Aussi, Omar Al Farouk, au nom du feuilleton retraçant la vie du calife Omar Ibn Khatab est plébiscité.
- Au service de l'état civil de Constantine l'on assure aussi que les prénoms d'origines berbères ont toujours la cote et les parents des nouveaux nés excellent dans l'art de faire revivre l'histoire. Aghiles (tigre) séduit toujours et tient la palme des prénoms berbères des garçons nouveaux nés à l'antique Cirta, suivi de près de Yanis. Gaya, le nom du père de Massinissa, le roi de la Numidie fait son chemin et gagne du terrain. Kahina pour les filles et Massinissa pour les garçons sont récurrents, un moyen de revendiquer la part ancienne de l'identité. Et l'on oublie dans les greniers de la mémoire, pour un temps peut-être, des prénoms féminins qui étaient à l'honneur, il y a de cela trois ou quatre générations, des consonances typiquement algériennes, Garmia, El Akri et Djaghmouma.
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Posté Le : 31/08/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R L APS
Source : www.infosoir.com