Algérie - Enseignement Secondaire

Constantine, Premier bilan des écoles privées Entre ambitions et contraintes



Les gérants des établissements scolaires privés à Constantine ont déjà retenu beaucoup d’enseignements après une année d’exercice.

Un premier constat de difficulté pour s’imposer avec toute une série de contraintes liées principalement à une réglementation au demeurant floue et laissée aux libres humeurs des directeurs de l’éducation de wilayas. Pour Hamza Loucif, propriétaire du lycée scientifique de la cité El Mouna, ayant quand même dans ses bagages une longue expérience dans l’enseignement, les débuts ont été difficiles pour la saison écoulée. « Il est difficile de couvrir ses charges avec moins de dix élèves par classe », affirme Hamza Loucif qui a commencé avec 23 élèves seulement dont deux en 2e AS. Sur les 21 élèves de la terminale, 14 étaient scolarisés et 7 candidats libres. C’est dire que l’activité n’est pas forcément rentable à court terme, car il faut d’abord se faire une notoriété. « Il est difficile aussi de s’attaquer à tous les paliers en même temps surtout que la réglementation est très stricte en matière d’orientation des élèves et d’affectation des enseignants qui se chargeront des différentes matières ». Les conditions imposées par la direction de l’éducation, par laquelle devra passer toute validation pour la réintégration des élèves non admis à redoubler dans les établissements publiques, n’ont pas facilité les choses pour les gérants des écoles privées. Pour ces derniers, le principal souci reste lié à la stabilité des enseignants qui, il faut le dire, cherchent toujours une meilleure paie et des conditions de travail favorables. Pour Nouredine Ramoul, gérant de Ramsys School, sise à la cité Kadri, non loin de la route vers la nouvelle ville Ali Mendjeli, c’est la condition nécessaire et suffisante pour mieux rassurer l’élève et répondre à toutes ses exigences. « Alors qu’on a revu à la hausse le salaire des enseignants, nous avons procédé à leur permanisation suivant leur compétence et leur disponibilité », assure Nouredine Ramoul. Côté investissement et en dépit des contraintes financières, les deux établissements privés n’ont pas lésiné sur les moyens pour entamer sérieusement leur seconde saison. Le lycée Loucif aura préféré le côté qualitatif en optant pour le choix des meilleurs enseignants exerçant dans le secteur selon les affirmations de son propriétaire, qui dit être pénalisé par une rigidité dans le système des orientations, chose qui ne lui permettra pas de former ses propres classes de terminale. De son côté, l’établissement Ramsys School aura misé sur l’augmentation de sa capacité d’accueil avec l’ouverture de huit salles de cours et deux laboratoires, pour recevoir les quatre années de l’enseignement moyen et les trois années du secondaire. Alors que les élèves seront encadrés par 14 enseignants permanents et dix vacataires, Ramsys school a décidé d’innover en créant son propre site web (www.ramsysschool.com), donnant ainsi la possibilité aux parents de suivre le parcours de leurs enfants et même de consulter leurs bulletins sur Internet. Une autre nouveauté : l’établissement s’est investi dans les éditions pédagogiques avec une première publication qui mérite d’être suivie par d’autres pas.




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