Constantine - Poches de sang

A se fier aux affiches placées sur les devantures de magasins, situés dans le périmètre de la clinique rénale Daksi, appelant aux dons de sang sous le sceau de l'urgence au profit de malades, on ne peut que croire qu'une pénurie de poches de sang sévit dans les services médicaux où la transfusion sanguine est vitale, notamment dans les blocs opératoires. L'appel lancé au don de sang ne se limite pas, uniquement, à cette forme d'affiches publiques, car les réseaux sociaux ont également pris le relais pour lancer des alertes similaires. Pourtant, selon des sources du Centre de transfusion sanguine (CTS), le stock de poches de sang ne souffre d'aucune pénurie. « Nous avons même arrêté le don familial pour un moment, car nous avons assez de poches de sang pour répondre à la demande des services et des malades », affirme-t-on. « Nous avons un stock de guerre », a ironisé, de son côté, le DG du CHUC, qui assure que les poches de sang de différents groupes sont disponibles en quantités suffisantes. D'autres sources avancent que les dernières intempéries qui ont provoqué une paralysie des régions touchées par les chutes abondantes de neige, et du coup une rareté manifeste de donneurs de sang, ont poussé les responsables à faire des appels au don de sang, dans un cadre purement préventif, afin de préserver les poches de sang disponibles dans le stock du CTS. « L'appel au don de sang est régulier, mais nous le faisons dans un cadre organisé, réglementaire, avec des demandes préalables auprès des services de sécurité, des mosquées et des universités, pour donner l'exemple », relève M. Djamel Benissaad, non sans préciser que le procédé de l'affichage, d'origine « anonyme », sur les lieux publics est interdit. « Les services qui éprouvent des besoins en poches de sang peuvent se rapprocher du CTS, établir une demande et prendre la quantité dont ils ont besoin, contre la signature d'une décharge », indique, dans ce sillage, le directeur de la communication du CHUC, Aziz Kaabouche, qui affirme, également, qu'il n'y a aucune pénurie sur ce registre. Pourquoi, alors, des affiches d'alerte (voir photo) au don de sang pour les malades de la clinique rénale Daksi ' « Nous faisons toujours des appels au don de sang même si on a une quantité suffisante, sous la main, car cela permet de fidéliser, d'une part les donneurs et d'autre part pour renforcer les stocks », nous expliquera le professeur Dahdouh, de la clinique rénale Daksi. Ajoutant qu'il arrive que la clinique rénale Daksi alimente le CTS en poches de sang. « Quel que soit le niveau du stock, il n'y a jamais assez de poches de sang, soutient encore le Professeur Dahdouh, car ces poches sont épuisées, au fur et à mesure des besoins de malades ou de fabrication de plaquettes, et il faut, ainsi, un renouvellement permanent des stocks, d'où les campagnes successives de collecte de sang, particulièrement, lorsqu'on passe par une période de vide, comme celle imposée par les intempéries, les périodes de vacances ou encore le Ramadhan. »