Quelques jours à peine après la rencontre organisée conjointement par l’université Mentouri de Constantine et la filiale distribution Est de Sonelgaz, le directeur général de cette dernière a tenu lundi un point de presse afin d’apporter davantage d’éclaircissement sur le projet de partenariat amorcé par les deux entités.
Sonelgaz, en pleine phase de restructuration de son personnel, compte, en effet, recruter en visant la fine fleur du produit universitaire. Un plan étalé sur 3 à 5 années pour l’intégration d’une moyenne de 200 cadres universitaires et 200 à 250 diplômés du cycle court/an dans les wilayas de l’Est, a affirmé le directeur général. A travers cette opération, le fournisseur algérien de l’énergie domestique, qui emploie quelque 4400 personnes, compte pousser le taux d’encadrement situé actuellement autour de 12%. Cela dans le cadre d’une nouvelle vision qui prend en considération l’exigence du marché dans la perspective d’une éventuelle ouverture qui va certainement exacerber la concurrence. Les ressources humaines devenues le fer de lance de toute entreprise imposent à Sonelgaz de se mettre au diapason et affiner ses capacités managériales pour ainsi permettre un saut qualitatif à toute l’entreprise. « Actuellement, le recrutement n’est rentable qu’à partir de 3 à 4 années, ce qui est lent dans un contexte de concurrence rude et c’est pour cela qu’on a besoin des meilleurs », affirme le directeur général. En attendant la création d’une Corporate University consacrée à la formation spécialisée dans les métiers, Sonelgaz compte puiser dès la sortie de la promotion 2006 dans les amphis de l’université pour cueillir les meilleurs, qui, par la suite, devront bénéficier d’une formation d’intégration dans les techniques d’informatique et d’Engineering. Quelle est la contrepartie pour l’université ? Rien, si ce n’est le bénéfice à un nombre infime de diplômés de postes de travail. Avec cette opération, Sonelgaz réussit un coup machiavélique qui n’en est pas moins évident dans toute économie libérale, comme pour confirmer qu’elle est déjà installée dans ce type de système. Le plan s’étalera sur trois phases. La première est déjà en cours après les premiers contacts avec l’université et devra se poursuivre à travers la deuxième rencontre prévue au mois d’octobre, correspondant à l’entrée à la phase suivante avec l’offre de stages de fin d’études pour les étudiants. Plus tard, une action plus pointue sera engagée afin de permettre au partenariat de prendre toute sa signification.
Posté Le : 05/07/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : N. Nesrouche
Source : www.elwatan.com