Il a suffi que la
neige tombe pendant une demi-heure pour que la plupart des rues et boulevards
de la ville des ponts soient bloqués, avant-hier après-midi, à partir de 15
heures 30. Les importantes chutes de neige ont paralysé toute circulation et un
gigantesque embouteillage s'est créé au centre-ville et à la Casbah notamment. Le
boulevard Zighoud Youcef, depuis
les tunnels et jusqu'à la place de Yougoslavie ainsi que le pont suspendu, la
rue Si El Haouès qui traverse la Casbah dans toute sa
longueur, étaient encombrés de véhicules bloqués par la neige qui s'entassait
sur 30 centimètres
environ. Toutes ces rues en pente ont favorisé des patinages de roues, des
glissades incontrôlées de voitures dont les conducteurs étaient incapables
d'arrêter, et déjà des voitures cabossées, étaient remarqués. La double voie
située devant le centre hospitalo-universitaire était également paralysée et
des dizaines de voitures bloquées par la neige.
La plupart des
conducteurs ont fini par arrêter les moteurs et d'autres, de guerre lasse, ont
tout simplement abandonné leur véhicule au bord de la chaussée. Et c'est
vainement qu'une ambulance devant acheminer un malade aux urgences tentait de
se frayer un chemin dans ce désordre indescriptible. A tel point d'ailleurs que
plusieurs pompiers sont descendus du véhicule pour essayer de déplacer ceux qui
étaient devant, dans une tentative puérile d'avancer. De 16 à 19 heures, aucun
véhicule n'a pu bouger de sa place, et comme les services de la voirie
brillaient par leur absence inexplicable, une demi-douzaine de jeunes habitant
la cité Bon Marché se sont courageusement équipés de pelles et se sont mis à
déblayer la neige. Et c'est grâce à cela que des véhicules ont été libérés
avançant mètre par mètre, quelques fois en poussant les véhicules qui
dérapaient dangereusement, et ce jusqu'à hauteur de la mosquée «Takaoua» où d'autres voitures qui se dirigeaient vers la
cité Emir Abdelkader étaient bloquées dans une confusion totale. La plupart des
gens étaient très en colère contre les autorités qui, disent-ils, n'ont pas
levé le petit doigt pour dépêcher des équipes afin de dégager les rues au moins
à l'aide de pelles, en attendant la mise en service d'engins chasse-neige.
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Posté Le : 05/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : A C
Source : www.lequotidien-oran.com