La mise en location par enchères publiques du marché de gros des fruits et légumes (Magrofel), de la zone industrielle Rhumel, a été signée par le président de l'Assemblée populaire communale de Constantine. La mise à prix initiale a été fixée à 8 milliards de centimes et la caution de garantie de 10% à 800 millions de centimes. La durée de location est prévue pour 3, 6 ou 9 ans renouvelables, indique l'annonce de la mise en vente.Celle-ci a provoqué des réactions de colère et d'incompréhension chez les concernés, les commerçants de gros installés sur cette place marchande, depuis plus de 30 ans, et qui craignent légitimement pour leur avenir, dans l'hypothèse où le marché sera repris par un privé. Ils nous ont déclaré hier à l'unanimité que la procédure entamée par le maire va à l'encontre des lois du pays et que juridiquement elle ne peut pas aboutir dans les formes voulues par le P/APC.«En tout cas, nous veillerons, légalement, à ce qu'elle n'aboutisse pas car nous allons utiliser toutes les voies juridiques mises à notre disposition par les lois et règlements du pays», ont affirmé les commerçants avec résolution. Et leurs représentants syndicaux sont également du même avis.Ainsi, le président de la Fédération autonome des marchés de fruits et légumes de Constantine, M. Amar Bouhlais, a expliqué que «ces gens-là, les élus de l'APC de Constantine, notamment le maire, se placent résolument en dehors des lois et règlements car ces derniers stipulent qu'avant de lancer la procédure de location aux enchères du marché qui est régi par le statut juridique d'entreprise publique industrielle et commerciale (EPIC), il faut d'abord procéder à sa dissolution dans les règles en désignant un liquidateur. Et dans notre cas, les principaux éléments juridiques de la dissolution, entre autres la faillite, ne sont pas réunis. Mais le maire s'entête et veut placer les charrues avant les b?ufs». Et en dépit des conseils et remarques, ajoute notre interlocuteur, qui lui ont été faits par une majorité des élus réunis dernièrement en séance extraordinaire, il veut se lancer dans cette voie. «Mais dans ce cas, a conclu notre interlocuteur, seule la justice pourra trancher entre nous».Et d'annoncer clairement que l'affaire sera portée devant la justice. L'autre syndicat, l'Union générale des commerçants et artisans algériens, ne pense pas autrement et M. Bouhenguel Laïd, coordinateur de ce bureau, nous a déclaré également qu'il ne comprend pas la logique de la démarche du président de l'APC, signalant que les commerçants de Magrofel vont attaquer en justice la décision du maire et que, dans cette démarche, son syndicat ne peut être que solidaire des commerçants.
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Posté Le : 15/02/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com