Algérie

Constantine - Logements OPGI : Quand la communication fait défaut



Constantine - Logements OPGI : Quand la communication fait défaut
' Une grande partie des demandes de régularisation ou d'acquisition des logements a été formulée au cours du dernier mois avant le délai, soit décembre 2010. L'opération de cession des biens de l'Etat s'est achevée le 31 décembre 2010, et le bilan paraît maigre au vu des chiffres obtenus jusqu'à présent. En dépit du temps accordé à cette opération qui était de sept années, selon le représentant de la commission de la daïra de Constantine, il a été difficile de régulariser les dossiers relatifs au patrimoine depuis 2003. Ainsi, au cours de l’émission hebdomadaire Forum de la radio locale, les chiffres présentés par le directeur de l’OPGI, M. Azzam, font état d’un bilan plutôt faible, car sur un total de 41 000 logements, seulement 2 646 dossiers d’acquisition ont été déposés et dont 2 536 ont été acceptés, alors que pour la cession des locaux, les deux tiers des dossiers ont été rejetés par l’OPGI qui a approuvé 84 demandes sur 472 recensées. Le directeur de l’OPGI a précisé qu’une grande partie des demandes de régularisation ou d’acquisition des logements a été formulée au cours du dernier mois avant le délai, soit décembre 2010, alors que l’opération a commencé en 2003. Un retard qui s’explique peut-être par le manque de communication de la part de l’office, étant donné que peu de gens ont été informés sur le lancement de l’opération, d’où le grand rush durant des semaines des mois de décembre et novembre. La mise en cession des biens immobiliers, des logements sociaux a, toutefois, connu des anomalies et des pratiques frauduleuses, des appartements sont ainsi revendus trois fois leur prix alors que cela est interdit, le propriétaire devant attendre au moins dix ans avant de revendre son bien. Un procédé illégal qui a d’ailleurs fait flamber le prix du mètre carré qui est revendu trois plus cher. L’OPGI a pourtant revu à la baisse le mètre carré qui est passé de 24 000 da à 14 000 da. Reste que pour le traitement des dossiers, l’indélicatesse de certains a eu de lourdes conséquences, vient en tête «le pas de porte», pratique qualifiée d’illégale par le directeur et qui reste malheureusement très répandue. L’usage selon lequel les «propriétaires» ne respectent pas la clause d’incessibilité de dix ans et vendent sans aucun acte ou font de la sous-location du logement en question, qui est pourtant propriété de l’état, à des personnes qui à leur tour «squattent» si l’on peut dire un logement qui ne leur appartient pas. Le directeur de l’OPGI a reconnu que ses services sont aptes à régulariser certains cas, les héritiers par exemple qui veulent récupérer le bien de leur parent même dans le cas où les dettes n’ont pas été payées en entier. Le manque à gagner pour l’OPGI se chiffrerait en milliards et peu de solutions s’offrent à l’office si ce n’est de récupérer ses biens ou de recourir à la justice.


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