? Une centaine d'enseignants retraités qui occupent encore des logements de fonction à l'intérieur des écoles primaires vivent sous la menace permanente de l'expulsion. «Oui, nous révèle un groupe d'entre-eux que nous avons rencontrés dans la ville de Constantine. Depuis maintenant trois ans, nous sommes harcelés de temps en temps par les services des APC qui nous demandent de libérer les logements que nous occupons. Ces harcèlements se produisent généralement durant la période estivale à cause des dispositions de la loi sur les expulsions qui interdisent cette mesure extrême durant les saisons difficiles. Les menaces se sont produites avec les anciens élus et cela risque de se produire encore avec l'arrivée des nouveaux élus qui sont en train de s'installer ». Nos interlocuteurs n'ont pas pu ajouter plus de renseignements. C'est pourquoi nous avons contacté M. Drici, le président du bureau de wilaya de l'association des retraités de l'éducation nationale (AREN). Ce dernier nous a confirmé tout de suite l'information ajoutant qu'ils sont plus d'une douzaine dans ce cas au niveau de la commune d'Ain-Smara, autant à la cité Daksi de Constantine, à Constantine-ville. « Et leur nombre atteint facilement le chiffre de 100, affirme notre interlocuteur. Mais le dramatique de la situation, ajoute-t-il, est que les responsables concernés ne leur proposent pas d'alternative ou de compensation, soit de leur donner d'autres logements hors de l'école ou de les intégrer dans un programme de logement social. « Seulement, sur ce dernier point, on leur répond que le règlement ne leur permet pas de prétendre au logement social à cause de la faiblesse de leur salaire ».M. Drici, le président du bureau local de l'association à indiqué ensuite que son association vient d'intégrer l'association nationale des enseignants retraités et celle-ci va tenir, ce samedi 27 janvier à Batna, une réunion nationale autour de ce problème et d'autres que vivent cette catégorie d'enseignants, problèmes qui subsistent depuis de nombreuses années et qui sont encore loin d'être réglés. « En ce qui nous concerne ici à Constantine, a poursuivi cet enseignant retraité, nous ne sommes pas restés les bras croisés et nous avons soumis le problème l‘année dernière à l'ancien président de l'assemblée populaire de wilaya (APW) qui nous avait promis de prendre en charge notre dossier et d'adresser des correspondances dans ce sens aux autorités locales et nationales. Mais rien de tel n'avait été fait apparemment. Nous allons renouveler notre demande au nouveau P/APW et demander audience au nouveau président de l'APC, instance délibérante directement concernée, pour le lui soumettre ». Dans ce cadre, M. Drici a cité l'exemple de leurs camarades de Blida et d'Alger qui avaient contacté directement le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, «et le wali d'Alger, par exemple, a pris la décision d'annuler carrément les expulsions d'enseignants retraités de leurs logements de fonction. Pourquoi une telle mesure ne peut pas être prise dans notre wilaya '», a-t-il interrogé. Malheureusement, à ce sujet, nous n'avons pas pu interroger ni le P/APC, ni la vice-présidente chargée du secteur de l'éducation, et encore moins celui chargé du patrimoine car leurs téléphones sonnaient constamment occupés hier.
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Posté Le : 25/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com