A quelques jours de l'Aïd El Adha, le prix du mouton connaît une hausse vertigineuse et injustifiée dans les différents points de vente ouverts dans la wilaya.
La majorité des citoyens n'ont cessé de dénoncer cette hausse qui dépasse de loin leurs capacités. «Ce sont des prix trop élevés pour des moutons de qualité ordinaire, avec un coût minimal qui commence à plus de 30 000 DA pour un agneau, pour atteindre 50 000 DA, alors que le prix des béliers varie entre 45 000 et 65 000 DA», témoignent certains acheteurs.
Pour certains fermiers et autres éleveurs des régions d'El Khroub, Aïn Abid et Béni H'midene, les charges afférentes à cette activité sont les principales causes qui expliquent cette augmentation. «Nous supportons des dépenses onéreuses pour préparer ces bêtes pour l'Aïd. Il faut savoir surtout que le prix du quintal de fourrage, consommé par quelques bêtes en quelques jours, a atteint 4000 DA, sans compter les frais des vaccins et des médicaments, alors que notre marge bénéficiaire ne dépasse pas, dans le meilleur des cas, 10 000 DA pour un bélier», expliquent des éleveurs de Aïn Abid.
Ces derniers précisent qu'en réalité il n' y a pas eu une augmentation des prix de leur côté, comparativement avec ceux de l'année passée, au vu de la disponibilité de l'offre dans la région Est, notamment avec l'apport des maquignons du Sud qui ramènent des troupeaux en grande quantité cette année. «Cette hausse a été provoquée par les revendeurs et autres spéculateurs qui sévissent sur le marché informel et attendent cette occasion pour faire brûler les prix et faire des affaires sur le dos des consommateurs», martèlent nos interlocuteurs.
Pour ces derniers, le phénomène de la contrebande a eu lui aussi ses effets sur le marché intérieur, malgré la vigilance des services de la Gendarmerie nationale. A titre de rappel, les mêmes services ont enregistré en neuf mois, de l'année en cours, le vol de 8966 têtes de cheptel, un chiffre qui ne reflète pas la réalité puisqu'il ne concerne que les cas déclarés.
Notons par ailleurs que pour assurer un meilleur contrôle des ventes, préserver l'hygiène de l'environnement et éviter toute anarchie, les services de la wilaya ont élaboré un plan pour les opérations de commercialisation. A titre illustratif, quatre points de vente ont été désignés Constantine.
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Posté Le : 21/10/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ratiba B
Source : www.elwatan.com