La place du 1er Mai à Alger, après avoir connu les sit-in des gardes
communaux, risque d'être occupée de nouveau, à partir du 22 mai prochain, par
les réservistes rappelés, mobilisés dans le cadre de la lutte contre le
terrorisme.
C'est là, en tout cas, la menace que brandissent ces derniers, originaires
de plusieurs wilayas de l'est du pays, qui étaient hier près d'une soixantaine
à tenir un rassemblement devant le cabinet du wali de Constantine pour, disent-ils,
«réclamer la régularisation de leur situation et leur rétablissement dans leurs
droits».
Selon l'un des animateurs du mouvement de contestation, rappelé sous les
drapeaux en 1995, «cela fait plus de 16 ans maintenant que nous nous sentons
lésés et que nous souffrons du mépris.
Sinon, comment expliquer qu'après avoir accompli le service national, nous
avons été rappelés pour servir le pays et combattre le terrorisme, avec toutes
les promesses du monde, et être ensuite presque réduits à mendier pour survivre
: il ne faut pas avoir honte de le dire».
Et de poursuivre : «Nous avons trop protesté et adressé des correspondances
à toutes les parties concernées par notre problème, le wali, le chef de la 5e
Région militaire et même le ministre délégué auprès du ministère de la Défense, mais notre
situation n'a pas avancé d'un iota pour autant. Aussi, nous disons stop !».
Les protestataires avanceront que leurs revendications, qui concernent la
reconnaissance par les plus hautes autorités de leur sacrifice, le droit de
créer une organisation nationale, le bénéfice de la loi sur la réconciliation
nationale et la concorde civile, une prime annuelle, la régularisation de la
situation auprès de la sécurité sociale, la priorité pour le logement, des
indemnisations financières.
Des représentants de ces rappelés ont été reçus par un responsable de la
wilaya, qui les a informés que leur problème ne relève pas de la compétence de
la wilaya et que les réclamations seront adressées à
qui de droit. Toujours est-il que les protestataires avertissent qu'ils ne
reculeront pas quant à leur sit-in dans la capitale et donnent aux autorités un
délai jusqu'au 22 du mois de mai courant pour répondre favorablement à leurs
doléances. Sinon, rien ne les fera changer dans leur détermination à faire le
déplacement sur la capitale.
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Posté Le : 10/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A E A
Source : www.lequotidien-oran.com