Algérie - Insécurité, délinquance, criminalité, contrebande

Constantine - Les affrontements se poursuivent: Appel de détresse des habitants de Ali Mendjeli



Constantine - Les affrontements se poursuivent: Appel de détresse des habitants de Ali Mendjeli




Ravagé par la haine et la violence, il ne reste rien de beau dans ce quartier occupé depuis quelques mois par les habitants des bidonvilles de Oued El Had, Fedj Errih, Serkina, Chaâbani et 5e Km (ex-Onama) de Constantine. Soit près de 3.600 familles qui croyaient avoir échappé aux affres de la vie dans les gourbis d'infortune et qui se retrouvent plongées dans une autre misère, imposée celle-là par des groupes mafieux qui font régner la terreur dans les quartiers de l'Unité de Voisinage (UV) N° 14.

Ce groupement d'habitations serait, si on réussissait à l'extirper du cycle infernal de la violence qui le défigure, l'un des meilleurs sites construits à la nouvelle ville Ali Mendjeli, des appartements réalisés selon des normes appréciables relativement à d'autres logements sociaux livrés dans un état lamentable à leurs bénéficiaires, des terrains de jeux pour enfants très bien équipés, des espaces verts, enfin tout le nécessaire ou tout ce que recommande une vie décente dans une cité.

Malheureusement, les terrains de jeux ont subi une triste dégradation, voire une razzia en bonne et due forme, plus de balançoires, plus de toboggan, rien n'a résisté aux actes de vandalisme de certains habitants, et pas seulement les plus jeunes d'entre eux.

«On ne peut rien espérer de bon avec des mentalités rétrogrades», nous dira un habitant qui, avec d'autres résidents se trouvent coincés dans cette guerre de gangs qui n'en finit pas.

Car, par malheur, leurs habitations se trouvent sur la ligne de guerre entre les deux sites occupés par les ex-résidents des bidonvilles de Oued El Had et Fedj Errih qui se livrent sans répit bataille sur bataille depuis le premier jour de l'Aïd El Adha.

Vraisemblablement, ajoutera-t-il, les occupants de ces nouveaux quartiers excellent en majorité dans un seul créneau, la sauvagerie. Une sauvagerie qui s'est encore exprimée dans la nuit du lundi au mardi.

«Des hordes armées d'épées longues d'un mètre, de cocktails Molotov et de grosses pierres se sont livrées des combats durant toute la nuit. Les antagonistes se sont dispersés sous les gaz lacrymogènes après l'intervention de la police anti-émeute, qui est restée sur place près d'une heure, mais dès le retrait des forces de l'ordre public les attaques ont repris de plus belle», témoignent des riverains des lieux.

«Nous souffrons le martyre avec ces assauts répétitifs menés de part et d'autre de nos logements. On ne dort plus, car nous sommes obligés de rester dans les cages d'escaliers pour repousser les attaques de certains énergumènes bourrés de psychotropes qui profitent du chaos et tentent de pénétrer dans nos appartements», se lamente-t-on.

On apprend que les deux établissements scolaires qui existent au niveau de l'UV N° 14 (un CEM et une école primaire) et qui ont été saccagés ces derniers jours sont fermés jusqu'à nouvel ordre. Les parents, notamment ceux qui ont des enfants dans les classes d'examens, s'inquiètent de l'avenir de leurs progénitures.

«On doit trouver une solution pour permettre aux élèves d'être au rendez-vous le jour de l'examen», lance-t-on comme un SOS aux autorités concernées.




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