Constantine - Le transport pose toujours problème

Le directeur des Transports de la wilaya, M. Farid Khelifi, a annoncé, hier, sur les ondes de la radio régionale de Constantine, le lancement, avant la fin de l'année en cours, des projets de réalisation des deux lignes supplémentaires de téléphérique : la première devant relier le centre de la ville aux quartiers de Sidi Mabrouk et Daksi, à l'est de la ‘ville des ponts' , et la seconde, le même centre-ville, au quartier de Sidi M'cid et à la cité de Bekira, située dans la commune de Hamma-Bouziane. Interrogé sur les délais de réalisation de ces nouvelles infrastructures de transport, destinées à desserrer l'étau qui s'exerce sur le centre-ville, ce responsable ne s'est pas trop avancé sur la question, se contentant de dire que leur réception définitive pourrait se situer, fin 2014 ou début 2015.C'est dire que le problème récurrent du transport intra-muros continuera, encore, d'être le calvaire quotidien des Constantinois. Et cette information, présentée comme une nouvelle, est loin de calmer leurs inquiétudes, et plus particulièrement celles des travailleurs et des étudiants qui, en cette période de rentrée sociale, se sont heurtés à des difficultés en matière de déplacement pour accomplir leurs activités. Et les intéressés ont exprimé leurs préoccupations. Sur ce registre, ce sont les étudiants qui se sont montrés les plus virulents. Et pour cause, ils viennent juste de se rendre compte de l'utilité du tramway pour leurs déplacements, entre les facultés et leurs lieux de résidence. «Nous demandons, néanmoins, aux responsables de la société de gestion du tramway (Sétram) de revoir le tarif du ticket qui est, actuellement, le même pour tous, que le parcours se fasse sur une centaine de mètres ou sur huit kilomètres. Il est incompréhensible que le passager, se rendant de Bellevue à Benabdelmalek, sur une distance de moins d'un kilomètre, soit obligé de payer le même tarif que celui qui vient de Zouaghi pour rejoindre la même destination. Et l'ensemble des étudiants trouve cela tout à fait anachronique !» D'autres ont proposé que ce tarif soit, à la rigueur, soutenu par une contribution venant des Oeuvres sociales universitaires.
A ces préoccupations ont fait écho les plaintes des citoyens qui commencent à trouver longue la fermeture à la circulation automobile du boulevard Zighoud-Youcef. «La circulation sur la voie de déviation ouverte pour pallier à cet inconvénient devient, chaque jour, inextricable, notamment après la rentrée sociale et celle des classes», a souligné, en effet, un citoyen.
A ce sujet, le secrétaire général de la mairie de Constantine a assuré que les travaux entamés, à ce niveau, ont atteint un taux assez avancé. «Le laboratoire des Travaux publics de l'Est (LTP-Est), a indiqué M. Bettine, vient de terminer cinq des sept sondages géophysiques dont il a été chargé par la commission pluripartite, tenue de suivre les travaux. Il ne reste, donc, que deux tests à faire.» A partir de là, a ajouté le secrétaire général de la mairie, «tout deviendra facile puisque les travaux de réparation, à mener sur ce tronçon, seront déterminés clairement». L'intervenant a tenu, également, à rappeler que, toujours dans le même cadre, l'organisme de Contrôle technique de la construction (CTC) a fait l'expertise du mur de soutènement de la chaussée et un bureau d'études privé a terminé l'étude faite sur le même ouvrage endommagé et ce, en vue de son renforcement. «Tant que le problème principal ayant causé l'effondrement de la chaussée incriminée n'est pas encore déterminé, on ne peut s'aventurer à fixer une date pour la réouverture à la circulation de ce tronçon important», a conclu, enfin, M. Bettine.