Il y a maintenant plus d'une vingtaine de jours que le téléphérique constantinois est à l'arrêt, pour, officiellement, des raisons de maintenance des équipements et des télécabines.
«Cette opération de maintenance a trop duré et selon toute évidence, compte tenu du silence observé par l'entreprise qui gère le système, elle risque de durer encore pendant un temps indéterminé», ont estimé, hier, des usagers habitués à prendre ce moyen de transport que nous avons rencontrés à proximité de la station Tatache Belkacem.
Chez les rares agents du téléphérique que nous avons interrogés au niveau des autres stations rien n'a filtré et ils se sont tous contentés de dire qu'ils ignorent quand le service va redémarrer.
«En tout cas, il faut attendre que le feu vert soit donné par l'entreprise Vérital chargée de la maintenance du téléphérique, dont le siège se trouve à Béjaïa», a déclaré un agent qui avait consenti enfin à parler.
Comme les portes sont restées également fermées au niveau de toutes les autres stations, nous n'avons pas pu vérifier s'il y avait ne serait-ce qu'une simple note de service affichée à l'entrée de celles-ci, ou une quelconque information destinée aux usagers et aux citoyens en général.
«Il n'y a aucune information de la part de l'entreprise qui gère le système, et cela laisse libre cours à la rumeur la plus fantaisiste», a estimé un riverain de la station Tatache située au centre-ville.
«De ce fait, a-t-il ajouté, nous les voisins de cette station, nous sommes devenus autant de bureaux d'informations pour les usagers qui passent chaque jour demander quand le téléphérique va démarrer. Mais nous ne pouvons que leur répondre qu'on ne sait rien», dit-il sur un ton las.
Hier, samedi, il pleuvait et le temps était froid. Il n'y avait dans la cour de la station Tatache que les ouvriers d'une entreprise qui creusaient des tranchées pour, nous ont-ils dit, faire passer les câbles électriques partant du poste transformateur moyenne tension-basse tension (MT-BT) qui a été réalisé à côté et qui est destiné à alimenter le téléphérique.
Mais aux alentours de la station, il y avait beaucoup de monde: les ménagères et les hommes chargés de victuailles revenant du marché de Souk El-Asser tout proche et cherchant désespérément un taxi pour rejoindre les autres quartiers de Ziadia, Emir Abdelkader et Bab El-Kantara supérieur, tous situés sur la rive droite du Rummel et dont la liaison était assurée par les télécabines. Les usagers se battaient carrément en prenant d'assaut les taxis débouchant de la rue Tatache.
Et, bien sûr, ils ne manquaient pas de pester contre les arrêts du téléphérique devenus plus fréquents à leur goût.
«Les arrêts du téléphérique durent plus qu'il n'en faut et nous pénalisent», ont-ils protesté.
Allant aux informations auprès des services de l'administration de l'Entreprise constantinoise de transport (ETC) qui gère le système, mais le samedi étant une journée de repos, celle-ci est fermée.
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Posté Le : 07/04/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: skyscrapercity.com ; texte: A. Mallem
Source : Le Quotidien d'Oran du dimanche 7 avril 2013