Le recyclage du tissu urbain existant est l'une des solutions-clé pouvant assurer une meilleure gestion du phénomène de l'éclatement des villes, ont indiqué dimanche après-midi à Constantine les participants à un colloque international. Au cours de cette rencontre organisée à l'université Mentouri, autour du thème de l'intervention sur les tissus existants pour une ville durable, des spécialistes des questions d'urbanisme ont estimé que la méthode consistant à tout effacer pour recommencer à zéro doit àªtre carrément mise au placard et remplacée par une nouvelle approche rationnelle, réaliste et pragmatique, inspirée du vécu de la population. Organisée conjointement par le laboratoire d'architecture, urbanisme technique, espace et société (AUTES) du département d'architecture de l'université et l'Association internationale pour la promotion de l'enseignement et de la recherche en aménagement et urbanisme, ce colloque international de 5 jours devra conduire à des orientations fiables et pratiques pour aérer des villes portant difficilement leurs habitants, a souligné le docteur Messaoud Aïch, chef du département architecture. La mise à niveau du tissu urbain existant ne doit pas àªtre considérée comme une simple vue d'esprit, empreinte de nostalgie mais comme un véritable remède à une préoccupation majeure en rapport avec la restructuration des espaces urbains, a ajouté indiqué l'universitaire.Le mobilier urbain existant, remontant à des époques lointaines, doit àªtre remis en valeur et soigné de façon scientifique, ont préconisé les participants qui ont plaidé pour une réelle prise en charge des préoccupations des citoyens occupant l'ancien parc mobilier. La rareté du foncier et le choix du Gouvernement de faire du secteur de l'agriculture un des domaines névralgiques du développement local, constituent autant d'arguments qui militent pour l'option de recycler le tissu urbain existant, a-t-on estimé. L'organisation de ce colloque international s'inscrit dans le cadre de la politique nationale visant à trouver un équilibre essentiel entre les impératifs du développement local et les moyens du bord, a indiqué de son côté Mme Samia Benabbas, présidente du conseil scientifique de la rencontre. La construction de villes durables, où il fait bon vivre, ne doit pas se faire à part loin des agglomérations existantes, a souligné cette spécialiste en architecture, insistant sur l'urgence de prendre en charge l'opération de relookage des villes.
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Posté Le : 02/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Horizons
Source : www.horizons.com