Au cours de la journée de vendredi dernier, les cheminots de Constantine n'ont cessé de commenter l'incendie qui s'était produit durant la nuit précédente à la petite gare de Sidi Mabrouk, jouxtant le dépôt et les ateliers de maintenance de la SNTF.
Quelques-uns ont parlé avec effroi de ce sinistre qui avait manqué de peu de ravager les installations, les ateliers et les machines, à savoir les locomotives qui s'y trouvaient.
Aussi, si l'on trouve des cheminots qui ont tenté de minimiser les dégâts causés par le feu et qui, heureusement, ont été circonscrits à des traverses de bois brûlées et aux herbes hautes bordant la voie, d'autres travailleurs de la SNTF qui nous ont contactés hier ont estimé que cet incendie aurait pu avoir de graves conséquences, non seulement sur les installations et sur le matériel mais aussi sur la voie elle-même qui aurait subi un blocage de l'ensemble du trafic ferroviaire.
Hier samedi, à cause du congé hebdomadaire, nous n'avons pas pu prendre attache avec aucun des membres de la direction régionale de la SNTF de Constantine, mais les cheminots et quelques membres du syndicat avec lesquels nous nous sommes entretenus ont indiqué que l'incendie a été provoqué par un court-circuit qui s'est produit dans l'atelier de service jouxtant les bâtiments de la gare.
Les informations recueillies auprès d'autres cheminots activant à ce niveau ont corroboré cette thèse, en ajoutant que le feu s'est déclenché bien avant 22 h et l'intervention de la Protection civile, qui a été alertée par la permanence de la gare, a permis de le circonscrire.
Mais il n'en demeure pas moins, ajoutent nos correspondants, que le feu a pris des proportions alarmantes, atteignant de vieilles traverses en bois jetées pêle-mêle à proximité de l'atelier en question, aux herbes hautes et sèches à proximité des rails et, surtout à un tas de pneus usagés qui se trouvaient aussi amoncelés à côté.
«L'importance du feu et son intensité étaient telles que les pompiers n'ont pu en venir à bout que vers 6h du matin», a affirmé par ailleurs un cheminot qui active dans cette petite gare de banlieue située entre la gare centrale et les dépôts.
Et un de ses camarades d'ajouter: «Le feu aurait pu toucher la voie principale et la couper à tout le trafic qui se fait du nord au sud et à l'ouest de cet important nœud ferroviaire que constitue la capitale de l'Est».
Nos interlocuteurs ont estimé que l'entreprise a échappé à une véritable catastrophe.
En tout cas, l'enquête déclenchée dans ce sillage déterminera avec exactitude les causes à l'origine de ce sinistre.
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Posté Le : 27/04/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : A. Mallem
Source : Le Quotidien d'Oran du dimanche 27 avril 2014