Des citoyens de différents quartiers de la ville se plaignent que le lait en sachet qu'ils prennent auprès des distributeurs de détail tourne quand il est mis sur le feu, plus particulièrement le lait de vache, et qu'ils sont obligés de le jeter en le remplaçant par le lait en boîte qu'ils paient à près de 100 DA le litre. «Cela commence à devenir insupportable pour nos économies, nous ont déclaré, hier, un père de famille du quartier de Bab El-Kantara. Sur 5 sachets de lait que nous achetons chez les détaillants, tout de suite après l'arrivée des camions de la distribution, nous sommes obligés d'en jeter 2 à 3 juste après les avoir fait bouillir. Cette situation a tendance à durer», ont-ils déclaré. Interrogé sur les causes, nos interlocuteurs ont tenu, tout d'abord, à disculper les commerçants de détail, généralement des épiceries, arguant que les quantités qu'ils reçoivent ne restent pas plus d'une demi-journée dans leurs appareils frigorifiques. «Notez aussi, nous ont-ils dit, qu'à chaque arrivée, les détaillants nous livrent, pratiquement, les sachets à partir du camion-frigo de la distribution», disent-ils. Aussi, ils n'hésitent pas à pointer du doigt l'unité de fabrication ainsi que les distributeurs, les accusant de ne pas respecter la chaîne du froid.Mais les mis en cause que nous avons interrogés, tour à tour, ont rejeté, catégoriquement, cette accusation. Des distributeurs par camions frigorifiés que nous avons eu l'occasion de rencontrer, au moment où ils distribuaient le produit aux détaillants, nous ont affirmé, catégoriquement, qu'ils respectent, rigoureusement, la chaîne du froid qui va du chargement du produit des ateliers frigorifiques de l'unité de production jusqu'au détaillant, en ne perdant pas trop de temps en route. Il ne nous restait alors qu'à joindre le directeur de l'unité de production. Et M. Halimi, directeur de l'unité de production de lait en sachet ‘Numidia', de Chaabersas de Constantine, que nous avons contacté, hier, nous a répondu tout de suite que son unité est hors de cause. «Il est impossible que le moindre sachet de lait reste à notre niveau plus de trois jours, période de temps impartie, avant la péremption du produit.», a-t-il affirmé. Et de nous orienter à son tour, vers le duo de distributeurs composé des livreurs par camions frigorifiques et des détaillants.
Ce qui fait que les questionnements des consommateurs n'ont pas de réponse et que le problème du lait qui tourne reste entier. Pourtant il y a une défaillance dans la chaîne du froid située, quelque part, entre cette seconde chaîne composée des 4 partenaires en cause : producteur, livreur, détaillant et consommateur. Il y a également la canicule qui augmente le risque.
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Posté Le : 11/07/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com