Les habitants de la nouvelle ville Ali Mendjeli attendent toujours l'aménagement d'un cimetière dans le périmètre urbain de la ville pour enterrer leurs morts. «Il y a des années que nous avons soulevé cette question et les responsables locaux nous répondent chaque fois que le projet est retenu, qu'il est à l'étude, etc. Et la montagne a fini par accoucher dernièrement d'une souris: un espace aménagé à l'UV14 dans un terrain rocailleux et très dur à creuser.Aujourd'hui, notre cité qui s'aggrandit chaque jour et va vers ses 500.000 habitants, nous sommes toujours à la peine pour trouver une sépulture à nos morts, obligés que nous sommes d'aller les enterrer au cimetière de Zouaghi, ou bien dans celui d'El-Khroub, distants de plusieurs kilomètres.Et même ces cimetières, sollicités de partout, vont bientôt être saturés. Où irons-nous alors pour enterrer nos morts '», se sont interrogés hier des citoyens de cette vaste agglomération.«Leurs préoccupations sont aussi les nôtres», a répondu hier le secrétaire général de la commune d'El-Khroub lorsque nous lui avions posé la question.Le terrain que nous avons aménagé, entouré d'une clôture et équipé de quelques commodités comme la disponibilité en eau, s'est montré non viable parce que le sol est effectivement rocailleux et très difficile à creuser. Et les citoyens l'ont fui, continuant à aller vers Zouaghi et El-Khroub. Son collègue délégué du secteur urbain d'Ali Mendjeli est allé plus loin dans la description du terrain en disant carrément qu'«il faut se munir d'un marteau-piqueur et d'un compresseur pour creuser une tombe et la tâche vous prendra facilement toute une journée !». Aussi, M. Ghodbane Mohamed Tahar, délégué de secteur, nous dira à propos de l'aménagement de ce lieu de sépulture au niveau de l'unité de voisinage (UV) n°14, que la dureté du sol constitue l'inconvénient majeur qui fait fuir les citoyens qui veulent enterrer leurs morts. «En juillet 2014, explique cet élu, j'étais présent lorsque nous avons procédé au transfert de quelques tombes qui se trouvaient dans l'enceinte de l'université 3 vers ce cimetière pour les ré-enterrer là.La tâche s'était révélée dure, très dure même. Et pour tout dire, nous avions rencontré énormément de difficultés à creuser des tombes jusqu'à utiliser un marteau-piqueur». Selon M. Ghodbane, «cette question est désormais du ressort des autorités compétentes de la daïra et de la wilaya». Et nos citoyens de considérer que ces autorités sont interpellées pour dégager, le plus tôt sera le mieux, une solution viable à ce problème qui revêt beaucoup d'importance pour la population.Et nos interlocuteurs de dire que c'est «vraiment navrant» qu'une ville comme celle-là ne possède pas un cimetière digne de ce nom. «Ceci d'autant plus, ont-ils fait remarquer, que nous avons la nette impression que cette question est négligée par les autorités qui ne la retiennent pas parmi les priorités de l'heure, alors que, pour nous, elle revêt une importance capitale». Et de terminer en lançant un appel urgent aux autorités «pour dégager un autre espace plus viable, où les tombes se creuseraient uniquement avec de simples pelles et pioches».
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Posté Le : 29/03/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com