Tirant les conclusions de l'expérience vécue durant les dernières intempéries, au cours desquelles les services de l'APC ont été critiqués pour avoir été «les grands absents» lors des opérations de secours apportées aux populations touchées, et restant tout de même dans l'expectative d'un retour toujours probable de celles-ci ou d'autres catastrophes de nature imprévisible, les responsables de la commune de Constantine ont décidé que la capitale de l'Est doit avoir son propre plan des secours qui fera partie intégrante du plan Orsec de la wilaya.
«En effet, a admis hier le chargé de la communication de l'APC, M. Benlacheheb, les carences, qui ont apparues au grand jour lors de la gestion de la crise née des dernières intempéries, ont poussé les autorités locales à mettre en place un plan spécifique à la commune pour mieux prévenir et gérer de pareilles situations.»
Dans ce cadre, le chargé de la communication de l'APC a révélé qu'une réunion initiée par la daïra s'est tenue lundi en fin d'après-midi à l'hôtel de ville avec, autour du chef de daïra, plusieurs acteurs et opérateurs, dont les principaux directeurs de l'exécutif ainsi que des élus. Après une analyse critique sur la manière dont a été gérée la dernière période d'intempéries due aux fortes chutes de neige sur la wilaya, le chef de daïra par intérim a fait un exposé succinct en définissant les outils théoriques et pratiques à mettre en place pour gérer de telles situations, notamment les glissements de terrains qui sont fréquents dans la ville des ponts, l'effondrement des vieilles bâtisses et les inondations qui peuvent toucher les parties basses de la ville, et ce tout en mettant l'accent sur la prévention qui, a-t-il souligné, doit constituer la pierre angulaire du dispositif.
Indiquant que le plan de secours est déclenché à partir de la réception du bulletin météo spécial (BMS), l'opération de l'alimentation en gaz butane et en produits alimentaires de première nécessité doit suivre dans les plus brefs délais et les secours acheminés vers les destinations qui seront portées sur une cartographie, en préparant les moyens adéquats d'intervention pour dégager les voies d'accès vers les populations à secourir.
Dans un chapitre spécial intitulé «surveillance géophysique et hydrologique», a poursuivi M. Benlacheheb, le plan élaboré prévoit des interventions précoces pour intervenir au niveau de certaines zones sensibles à sécuriser, tels les talus où des éboulements sont à craindre et les lits d'oueds coulant à proximité de zones habitées.
«Les acteurs de ce dispositif ont été déterminés et les moyens financiers et matériels vont l'être également pour rendre ce plan immédiatement opérationnel», a encore expliqué le responsable de la communication, tout en ajoutant que le dispositif, dans son ensemble, sera piloté sur le terrain par la Protection civile et supervisé par le président de l'APC, qui travaillera en coordination directe avec les services de sécurité, la police et la Gendarmerie nationale, avec la Sonelgaz, la santé, la direction des mines, etc.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 01/03/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : A. M.
Source : El Watan.com du jeudi 1er mars 2012