Algérie

Constantine : la commission nationale de dialogue contestée


Constantine, les manifestants ont répondu présents pour ce 23e acte du mouvement populaire, en étant encore plus nombreux que vendredi dernier. Malgré la canicule, ils étaient décidés à marcher pour exprimer leur rejet catégorique de la commission nationale de dialogue.L'occasion se présentait aussi pour fustiger les participants à la rencontre de consultation tenue jeudi dernier, entre le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, et les six personnalités de la société civile. Les Constantinois ont qualifié ces personnalités de «récupérateurs malhonnêtes» du hirak et les symboles de l'ancien régime, en particulier la juriste Fatiha Benabbou, l'économiste Smaïl Lalmas, l'ancien sénateur Bouzid Lazhari et l'ancien président de l'APN, Karim Younès. Sur les pancartes, on pouvait lire : «Bensalah dialogue ou monologue dégage d'abord !» et «Non au recyclage de la mafia».
Les manifestants ont estimé que ces personnalités ne peuvent plus représenter le peuple, du moment qu'elles ont accepté de prendre attache avec Bensalah, qui est rejeté par le hirak. Selon le témoignage de plusieurs jeunes étudiants, les véritables personnes intègres se sont retirées de ce dialogue et ont refusé que leurs noms figurent sur la liste proposée. «Bouzid Lazhari était sénateur non élu, nommé dans le quota du tiers présidentiel. D'autant plus, qu'il était le parrain de chaque amendement de la Constitution, durant l'ère Bouteflika. Il était membre de la commission en 1996 et en 2013. En dépit de ses compétences, cet homme a vendu ses principes et a toujours soutenu les mandats de Bouteflika», déclare Yahia Z., un jeune universitaire diplômé en sciences politiques. Ce dernier ajoute qu'il a le même avis sur l'économiste Smaïl Lalmas, qui avait déclaré, au début, qu'«accepter l'invitation de Bensalah est une grande trahison, car elle est contre la volonté du peuple? L'histoire ne pardonne jamais».
Les manifestants ont scandé en ch?ur et durant la marche d'hier pendant des heures : «Etat civil et non militaire», «Ya Gaïd, tu étais le planton de Bouteflika pendant 20 ans, dégage !», «Libérez nos frères détenus? Libérez Bouregaâ» et «Bensalah, dégage».
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