Le pont a été réalisé sans étude d’impact sur l’environnement.
Des habitants de la cité des Castors crient leur ras-le-bol et s’indignent face à ce qu’ils qualifient de mépris affiché par les autorités locales quant à leurs préoccupations devant la situation intenable dans laquelle se retrouve leur quartier depuis l’entame des travaux, il y a bientôt trois ans, de réalisation du pont géant Saleh Bey.
Des accès du viaduc traversent en effet une partie de la cité ce qui n’a pas manqué, en raison de l’ampleur du chantier, de causer bien des désagréments aux habitants. Ces derniers se disent d’ailleurs tout disposés à subir ces désagréments en vertu du caractère d’utilité publique du projet mais pas au détriment de leur bien-être et ceux de leurs enfants.
Dib Mourad, un des représentants des habitants, qui nous a accompagné lors de notre visite dans le quartier nous a montré l’ampleur des dégâts occasionnés, selon lui, par les travaux engagés par la société chargée de la réalisation du projet sur les habitations dont une bonne partie présentent des fissures apparentes à l’intérieur comme à l’extérieur.
Et de préciser que ces dégâts occasionnés par les ouvrages réalisés à proximité de leur cité ont été signalés aux services de wilaya de Contrôle technique des constructions (CTC) par courrier pour expertise mais aucune suite n’a été donnée à cette demande.
Notre interlocuteur déplore en outre que les travaux de réalisation du pont géant aient été engagés sans étude préalable sérieuse d’impact sur l’environnement, ce qui signifie que leur cité n’a pas été prise en compte dans le plan de masse du projet et se retrouve ainsi quasiment isolée avec pour unique accèsla route qui mène à la cité El Mansourah, laquelle est encombrée à longueur de journée.
Des correspondances aux autorités restées lettre-morte
Les habitants se demandent d’ailleurs comment les secours pourront-ils accéder à leur cité en cas d’urgence. Un plan d’évacuation interne est-il prévu?
Des correspondances, dont nous détenons des copies, adressées au wali, au P/APC à la direction des travaux publics aux directions de l’environnement et de la protection civile pour les informer de cette situation sont demeurées lettre-morte, déplorent les habitants.
M. Dib nous montrera par la suite l’unique accès qui reste désormais aux piétons parmi les riverains pour se rendre à Bab El Kantra et notamment aux enfants scolarisés au lycée Hihi El Mekki, au CEMLoucif ou l’école primaire Ghimouz.
Un chemin tortueux et boueux, situé dans une pente, d’une largeur de 50 centimètres tout au plus qui débouche sur un terrain vague jonché de détritus, de tessons et de bouteilles d’alcool témoins des soirées bien arrosées qui s’y déroulent chaque soir.
Un fait signalé à qui de droit, nous informent les habitants mais là aussi les concernés tardent à intervenir.
Ces derniers déplorent également des fuites d’eau dans le quartier mais surtout l’absence d’éclairage public ce qui contribue à accentuer leur sentiment d’insécurité.
* Photo: Des accès du viaduc traversent une partie de la cité
F. Raoui
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 15/12/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: F. Raoui
Source : elwatan.com du jeudi 11 déc 2014