Constantine - L'ONEM en campagne électorale précoce

? «Le FLN et le RND sont nos référents parce qu'ils défendent la même ligne politique et les mêmes principes nationalistes que nous, ceci d'autant plus que plusieurs cadres de notre organisation se présentent aux prochaines élections législatives dans les listes de ces deux formations politiques», a déclaré hier à Constantine le secrétaire général de l'Organisation des enfants des moudjahidine (ONEM), M. Khalfa Embarek. Accompagné de membres du secrétariat national, ce dernier s'est rendu dans la capitale de l'Est pour présider une conférence de wilaya de l'organisation tenue hier matin au palais de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa de Constantine, sous le slogan «l'Algérie au-dessus de tous les calculs». Et d'entrée, M. Khalfa dira que l'objectif premier de la rencontre est «de mobiliser et sensibiliser les enfants des moudjahidine et leur demander de défendre les listes des deux partis cités. Cette rencontre, poursuivra-t-il, présente également une opportunité pour la direction de l'organisation de rencontrer sa base militante pour l'informer de l'actualité des problèmes qui lui sont propres et le point de vue de l'organisation sur la situation actuelle du pays sur les plans politique et socio-économique. Elle fait partie d'une série d'autres rencontres que nous organisons dans plusieurs wilayas à l'Est, à l'ouest et au centre du pays pour sensibiliser les enfants des moudjahidine autour des échéances électorales qui vont se dérouler prochainement dans le pays».Le conférencier dira enfin qu'à chaque occasion, les responsables de l'organisation feront appel au sens patriotique et au civisme des citoyens pour leur demander de participer aux élections législatives, de faire leur choix en toute liberté. «Et les mots d'ordre que nous défendrons sont ceux de la préservation de l'unité nationale et de l'intérêt suprême du pays qu'ils doivent placer au-dessus de toute autre considération».L'intervenant a évoqué dans son discours inaugural les problèmes que rencontre actuellement son organisation, en premier lieu la loi sur le chahid et le moudjahid qui, selon l'orateur, tarde à voir le jour depuis 1997. «On ne sait pourquoi», a-t-il dit. Il critiquera longuement des dispositions de cette loi qui parle des chouhada et des moudjahidine et leurs ayants droit et fait l'impasse sur la catégorie des enfants des moudjahidine. «Nous avons demandé au ministre des Moudjahidine, au ministre de l'Intérieur et au Premier ministre lui-même, au président de l'APN et au président du Conseil de la nation, aux chefs de différents partis politiques de provoquer la révision de cette loi. Mais rien n'y fait».