Algérie

Constantine : l'ombre d'un syndicat



Une porte close, telle est l'amère réalité du bureau du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), section de Constantine. Nulle âme à qui parler, aucun interlocuteur pour vous renseigner, l'endroit est abandonné, livré à lui-même. Un communiqué datant de plusieurs mois atteste du fait qu'il y avait naguère une vie syndicale dans les parages. Il faut dire que les querelles intestines et les conflits fratricides n'ont cessé de consumer la flamme du syndicat qui brûlera de l'intérieur suite à la grève de 2006 achevée en queue de poisson. Une grève, rappelons-le, jugée illégale, où des syndicalistes ont été intimidés, harcelés et même traduits en justice, leur crime « abominable » étant d'avoir osé dire non au mépris. Un tout qui finira par avoir raison d'une entité meurtrie, faisant régner sur et autour d'elle une inertie relevant de l'hibernation et même du coma profond. « Vous nous parlez de grève des enseignants, vous êtes sûrement bien plus informés que nous principaux acteurs, qui ne sont tenus au courant qu'à travers la presse nationale », nous lanceront des enseignants du département de droit, qui avoueront ensuite la nécessité d'avoir un syndicat digne de ce nom, lequel fera entendre leur voix, mais diront-ils : « Les anciens sont fatigués et les nouveaux, quant à eux, n'ont aucune motivation, alors qui va reprendre le flambeau ' » Dans notre quête désespérée à la recherche de responsables syndicaux, nous avons rencontré un ancien « baroudeur ». L'homme lassé se confiera à nous : « Les responsables ne veulent pas d'une section CNES à Constantine, surtout que nous avions le plus grand nombre d'adhérents et cela dérangeait plus d'un. » A propos du syndicat, il dira qu'il y a des gens qui ont vendu le CNES et ses principes pour un vulgaire poste de responsabilité. Le malaise est plus que perceptible à Constantine, là où la grève aura sans doute lieu. L'on ne s'aventurera cependant pas à dire si elle sera suivie ou non. Les déboires du CNES sont toujours là et continueront à être palpables.


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