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Constantine - L'assiette de haricots coûtera cher !



Constantine -  L'assiette de haricots coûtera cher !




L'hiver 2013 portera-t-il le sceau de l'haricot blanc dans les étalages des légumes secs?

Sur les marchés de Constantine, la barre des 300 DA/kg est atteinte.

«Et, sachant que les prix des légumes secs, en général, sont indexés sur les valeurs du thermomètre, on s'attend donc à de nouvelles hausses, dans les mois ou les semaines prochaines», indiquent des commerçants.

Si le produit, l'un des plats prisés en hiver, commence à se faire désirer, si tôt, sous une météo encore clémente, c'est parce qu'il a ses spécificités.

«Il vient de loin, de très loin même, des USA, d'Inde et du Pakistan», précise-t-on.

Les prix sont soumis donc aux considérations du Commerce international, aux différents frais de chargement, de déchargement et de transport.

Selon un producteur dans la filière et ex- président de la chambre d'Agriculture de Constantine, M. Noureddine A., contrairement aux autres légumes secs, «la production nationale en haricot blanc est insignifiante, pour ne pas dire nulle». Ce qui n'est pas le cas des autres produits. Le pois chiche, les lentilles sont disponibles, à des prix très abordables, grâce à une bonne année agricole 2012/2013, dans la wilaya de Constantine.

Et ce, explique-t-il, malgré le fait que «la filière, légumes secs, dans sa globalité, connaît un sérieux problème de main-d'œuvre spécialisée, en dépit des salaires ‘honorables' proposés, ainsi que d'autres entraves d'ordre bureaucratique».

Un grossiste exerçant au marché Boumezzou, compare les prix des différents légumes secs, en dehors des haricots blancs, proposés par l'OAIC, l'année précédente et cette année. Il relève une relative stabilité ou une fluctuation qui ne dépasse pas les 5% et l'explique par l'apport de la production nationale qui joue le rôle de variable de correction qui évite tout dérapage des prix.

D'autre part, certains de ces produits locaux se vendent plus cher que d'autres importés. C'est le cas des lentilles produites localement et qui sont vendues à 120 DA, alors que les canadiennes ne sont qu'à 100 DA.

Une dame, rencontrée au marché, loue les qualités des lentilles locales «elles sont très rapides à la cuisson, et si délicieuses qu'on peut, même, se passer du pain et surtout très appréciées des enfants».

On notera, également, la bonne année agricole 2012 / 2013, réalisée dans la région, où la production des légumes secs a connu un bond de 25%, dans la wilaya de Mila, voisine.

Pour revenir aux haricots blancs qui «ne seraient pas une vocation algérienne», selon M. Noureddine A., un autre agriculteur ne croit pas à cette fatalité, «on a dit la même chose pour la banane, dans quelques années, si les moyens sont là, on arrivera à l'autosuffisance en haricots».




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