Cette vague impressionnante de citoyens qui déferlent sur les guichets de l'état civil serait-elle le fait de vielles habitudes qui ont la peau dure ou un problème d'adaptation de l'administration communale aux nouvelles technologies ' La pression est énorme sur les guichets de l'état civil, submergés depuis quelques jours par une demande qui va croissant de différents documents administratifs, particulièrement les extraits de naissance et les résidences. On croyait ce problème réglé définitivement avec le passage au numérique, mais il n'en est rien. A la première heure, la foule se forme pratiquement devant toutes les délégations communales, surtout dans les grands centres urbains, Constantine ville, El Khroub, Nouvelle ville Ali-Mendjeli, 5-Juillet… pièces d'identité et livrets de famille entre les mains, les gens convergent massivement dès l'ouverture des bureaux vers les guichets chargés de l'établissement des extraits de naissance et des résidences, deux documents administratifs très recherchés par les citoyens, nous dira un agent de la délégation communale de Ali-Mendjeli. Bien sûr, les documents sont remis aux demandeurs dans la journée même, voire une attente d'une heure ou deux par endroits, mais il faut vraiment jouer du coude pour arriver au guichet et déposer sa demande. Par manque de civisme, la foule compacte s'enfonce dans le décor pitoyable des bousculades, offrant une image qui nous replonge dans le passé, du temps où se faire établir un extrait de naissance relevait de l'exploit. Du temps où il fallait donner la chippa pour un extrait de naissance. Aujourd'hui, les agents ne lèvent pas la tête de leur pupitre mais il se trouve toujours des mécontents au sein de la foule qui critiquent les lenteurs dans la remise des documents. «On fait de notre mieux pour accueillir les citoyens, répondre à leur demande dans l'immédiat, mais avec cette pression il n'est pas possible d'exécuter toute demande à l'instant même. Les gens doivent savoir que nous établissons jusqu'à 1500 documents administratifs par jour», souligne le délégué du secteur Sidi Rached, Abdelhakim Lafouala. Quant aux explications au sujet de ce rush sur les services de l'état civil, notre interlocuteur nous dira qu'il s'agit des nouveaux bacheliers qui préparent les documents administratifs nécessaires à leur inscription à l'université, ainsi que les candidats pour les concours d'entrée dans les écoles militaires notamment. Il s'agit d'une précipitation injustifiée, car les autorités devraient affecter un bureau de l'état civil dans les campus pour régler les demandes de documents administratifs des nouveaux étudiants. Enfin, on avait l'habitude d'opter pour cette solution afin d'atténuer la pression sur les guichets de l'état civil. Quant aux concours, n'avait-on pas éliminé les documents de l'état civil et autre nationalité et casier judiciaire du dossier ‘'primaire'', et n'exiger cette paperasse qu'une fois le candidat admis définitivement ' Dur, très dur de se défaire des vieux réflexes bureaucratiques.
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Posté Le : 19/07/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com