Algérie

Constantine L?affaire des enfants mutilés d?El-Khroub renvoyée au 24 octobre



L?atmosphère était pesante et un vrai malaise, à couper au couteau, planait lourdement, hier, dans la salle d?audience du tribunal correctionnel d?El-Khroub, où s?ouvrait pour la première fois, le procès des accusés de l?affaire dite des «enfants mutilés», en présence des deux médecins, et les deux techniciens mis en cause, et bien sûr des parents des enfants, leurs avocats, des praticiens de la santé et une foule assez dense.En réalité, l?alchimie complexe des procédures judiciaires étant ce qu?elle est, cette audience «inaugurale» consacrée, après une si longue attente, au terrible drame de «Leïlat El-Kadr «du mois de Ramadhan d?octobre 2005 - au cours duquel, une circoncision collective, organisée par l?APC d?El-Khroub, donna lieu à une effroyable boucherie -, a été vite refermée, et ajournée, en deux temps trois mouvements au 24 octobre prochain. Le juge qui a présidé la séance, et prononcé l?ajournement, a accédé, ainsi, à la demande exprimée avec force par les défenseurs de la partie civile. Les avocats des parents des victimes ont en effet exigé, hier, la présence au procès des représentants officiels et dûment mandatés de l?hôpital Mohamed Boudiaf et de son organisme assureur, et de l?APC, l?organisatrice de cette funeste soirée, mais aussi celle du professeur Hantala, en qualité de témoin, lui qui a pris en charge dans son service à l?hôpital de Béni Messous, les enfants au moment de leur transfert à Alger. A ce propos, le juge a signifié, en réponse à la partie civile, qu?une expertise ayant été déjà faite et versée au dossier depuis, le témoignage du professeur ne s?imposait pas pour l?instant, rejetant ainsi la demande de la partie civile. En vérité, le dossier de la catastrophe, sur le registre strictement sanitaire, reste ouvert, estiment quelques médecins et certains praticiens du droit, présents hier au tribunal, quand on sait, pour rappel, que des dommages durables ont été infligés, dans un même lieu et dans le même temps, à un groupe de 17 enfants, dont 9 plus gravement atteints dans leur intégrité physique, sachant que 2 d?entre eux ont subi l?irréparable, à savoir une ablation de la verge. Au sortir du tribunal, les parents des enfants, entourés de leurs proches et d?une foule nombreuse de citoyens, étaient visiblement dans une grande détresse, soulignant qu?au chapitre médical et celui des dédommagements financiers, ils sont dans une totale incompréhension, demeurant, affirment-ils, à qui veut les entendre, jusque-là «sans soutien, ni des institutions de santé qui nous avaient accompagné au début du drame, ni du côté des organismes assureurs des différents protagonistes officiels de l?affaire».


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