Algérie - Irrigation

Constantine - Irrigation des terres agricoles: 98 % des cultures dépendent de la générosité du ciel



Constantine - Irrigation des terres agricoles:  98 % des cultures dépendent de la générosité du ciel




Sur la vingtaine de retenues collinaires réalisées, la plupart sont touchées par le phénomène de l’envasement, alors que d’autres sont carrément inexploitées.

Le constat a été frappant, hier, lors de la 3ème session ordinaire de l’APW de Constantine, où le rapport de la commission de l’agriculture a révélé que seulement 2.564 ha de terres agricoles de la wilaya sont irriguées, soit 2 % de la superficie totale estimée à 131.066 ha. Cela veut dire tout simplement que 98 % des cultures dépendent de la générosité du ciel, avec une pluviométrie annuelle moyenne située entre 500 et 600 mm dans les meilleurs des cas.

Une situation qualifiée d’anormale par certains au vu des capacités hydriques disponibles, mais aussi en raison des investissements importants dont a bénéficié la wilaya, avec des résultats très peu convaincants. En témoigne l’état dans lequel se trouve la vingtaine de retenues collinaires réalisées dans certaines communes, dont la plupart sont envasées, à défaut de suivi et d’entretien, alors que d’autres sont carrément inexploitées par les agriculteurs pour devenir des lieux de mauvaises fréquentations ou des sites de baignade.

Le rapport a été surtout virulent à l’adresse des services agricoles et ceux de l’hydraulique qui ont souvent avancé un taux de remplissage de 100 % de ces retenues, alors que ce chiffre n’a jamais été vérifié sur le terrain. L’on saura par ailleurs qu’une bonne partie des terres irriguées situées à Hamma Bouziane, estimées à 633 ha, souffrent d’un problème de disponibilité de ressources hydriques faute de moyens nécessaires pour exploiter les nappes et forages existants.

La coopérative agricole plus connue par la Cassid, la seule qui existe à l’échelle nationale et qui se charge de cette mission, n’a même pas les ressources financières pour payer les factures d’électricité des stations de pompage. Et ce sont les pauvres agriculteurs qui en font les frais. Ceci n’empêchera pas certains de recourir à des méthodes illégales, soit par l’irrigation à partir des oueds pollués ou carrément par la réalisation de forages non autorisés, ce qui aura de graves conséquences sur la nappe souterraine.

Le rapport ne manquera de soulever la question épineuse de la station d’épuration de Hamma Bouziane censée apporter des solutions définitives au problème de la pollution de Oued Rhumel par les eaux usées. Depuis sa mise en service en 1997, cette station, plongée toujours dans d’inextricables problèmes de gestion, ne fonctionne plus comme prévu et n’a jamais atteint ses objectifs, alors qu’elle a coûté des milliards de dinars.


Arslan Selmane



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