L'arrêté du wali n°155/012 du 10 octobre 2012 interdisant le rejet des déchets et des gravats aux abords des routes, dans les espaces verts, les sites archéologiques, les sites de détente et les places publiques n'a pas eu l'effet escompté de dissuasion envers les pollueurs.
Les nombreux témoignages livrés par les citoyens dans certains quartiers de la ville des ponts ont montré que le dépôt anarchique des ordures ménagères et des détritus continue.
«L'incivisme et les mauvaises habitudes ont encore de beaux jours devant eux», nous a déclaré hier avec amertume un riverain du quartier de Bab-El-Kantara.
A l'évidence, ce constat semble avoir été fait aussi par les différents opérateurs et les responsables engagés dans la campagne d'assainissement.
Et c'est pourquoi l'on a entendu, hier, sur les ondes de la radio régionale de Constantine quelques responsables parler des répercussions de ce règlement en annonçant le durcissement des sanctions contre les fauteurs.
Aussi, l'officier Daoudi Fateh, chef de la Police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement à la Sûreté de wilaya, est intervenu pour préciser les procédures administratives et judiciaires qui seront enclenchées contre les contrevenants pris en flagrant délit de rejet de déchets et gravats dans les espaces cités par l'arrêté du wali: un dossier pénal sera établi contre le fauteur et remis au procureur de la République, ceci en plus des sanctions administratives qui se traduiront par la mise en fourrière du véhicule pour une période égale à 30 jours.
«Cette disposition de l'arrêté du wali sera amendée pour être portée à trois mois», a affirmé ensuite cet officier qui a poursuivi en lançant un appel aux citoyens pour dénoncer tous les dépassements qu'ils constateront en utilisant le n° vert de la police, le 1548, ou celui de la gendarmerie nationale qui est le 1055. Il a assuré que l'anonymat leur est garanti.
M. Bouabdallah, directeur de l'Environnement et coordinateur du comité de pilotage de la wilaya pour l'opération d'assainissement, est intervenu à son tour à la radio, pour apporter des éclaircissements sur les différentes catégories de déchets, en indiquant les lieux servant de décharges publiques qui ont été retenus dans les daïrate de Constantine et d'El-Khroub.
Pour le chef-lieu de wilaya, a-t-il précisé, c'est bien entendu la décharge communale située au 13e Kilomètre sur la route de Aïn Smara pour les déchets ménagers. Quant aux gravats, ou ce qu'on appelle les déchets inertes, ils seront acheminés vers la carrière de tuf localisée dans la périphérie de la nouvelle ville Ali Mendjeli. Cette carrière sert aussi, avec le site de Baaraouia, pour le dépôt des gravats collectés au niveau de la daïra d'El-Khroub.
«Tout le monde est censé connaître ces décharges publiques. A l'avenir, les éventuels contrevenants ne pourront pas évoquer des excuses quand ils seront pris en flagrant délit de dépôt anarchique des gravats», a-t-il terminé.
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Posté Le : 18/11/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: elwatan.com ; texte: A. Mallem
Source : Le Quotidien d'Oran du dimanche 18 novembre 2012