Algérie

Constantine - Intempéries : Circulation difficile et quartiers en détresse



Constantine - Intempéries : Circulation difficile et quartiers en détresse
' Dans certains quartiers, les derniers jours ont été vécus comme un véritable cauchemar toujours à cause des pluies. Il suffit que des pluies s'abattent sur constantine pendant quelques heures pour que des rues se noient dans les eaux et la boue, pour que des routes soient coupées et des habitations présentent des risques d'effondrement. Selon le dernier bilan de la Protection civile, des effondrements de murs et de toitures sont survenus à de vieilles maisons au centre-ville, notamment dans les rues Boukeleb Mostapha, Kherrab Said et Karouche Abdelhamid. La même situation a été vécue par les habitants du quartier populaire Bab El Kantra et où les pluies ont été à l’origine de glissements de terrains. Quant à la circulation routière plusieurs axes importants, notamment les voies express reliant Sidi Mabrouk à Boussouf, Zouaghi à Boussouf et la route d’El Menia ont connu une véritable pagaille à cause de la pluie, le refoulement des regards d’égouts et l’inexistence d’exutoires au niveau des trémies. C’est le cas de la trémie de Boussouf qui a été fermée à la circulation pendant plusieurs heures après les énormes flaques d’eaux qui se sont formées. Les automobilistes ont ainsi été bloqués dans des kilomètres de bouchons en début de semaine et les dernières pluies ont démontré toute la fragilité du réseau d’assainissement de la ville qui souffre d’un manque d’entretien à tous les niveaux. Les services de l’APC dépassés par le nombre d’interventions ont été incapables de venir à bout de tous les problèmes.Par ailleurs, et dans certains quartiers, les derniers jours ont été vécus comme un véritable cauchemar toujours à cause des pluies. Les habitants des 242 logements d’un lotissement situé à Zouaghi ont encore une fois manifesté leur mécontentement suite aux dégâts occasionnés par les dernières averses. Cela fait 20 ans déjà qu’ils attendent que l’on s’occupe du revêtement de la chaussée et les voies d’accès à leur cité qui se transforme, selon le SG de l’association du quartier, en un «véritable parcours de cross country». Boue, inondations, une route défoncée et impraticable mais surtout l’absence d’eau potable pour ce lotissement social. En début de semaine, un drame a failli décimer toute une famille en raison du manque d’eau. En fait, il s’agit d’un départ d’incendie au domicile d’un habitant du quartier, et qui n’a pas été maîtrisé à cause des robinets secs ! Il fallait alors attendre l’intervention des sapeurs-pompiers qui ont pris du retard en raison de la voie d’accès difficile : «Même avec leurs gros camions, ils ont eu du mal à passer par le chemin très accidenté de la cité. On vit depuis 17 ans dans les mêmes conditions, sans eau, problème de revêtement de la chaussée et une route impraticable qui n’a jamais été goudronnée. Nous avons frappé à toutes les portes, en vain. Nous avons payé au mois de juin 17 000 dinars pour l’installation des compteurs et le branchement d’eau, on nous avait promis que d’ici un mois le problème d’eau sera réglé mais on attend toujours. Et pour la chaussée, l’APC n’a rien fait malgré un arrêté de justice», regrette cet habitant dont une partie de la maison a été détruite par les flammes.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)