Immense écrivain, poète engagé jusqu’aux tréfonds de son âme tourmentée, amoureux transi de sa ville natale -Constantine- Malek Haddad a laissé une œuvre aussi dense que grandiose à la postérité.
Incompris et longtemps mis à l’écart, l’auteur de «Le quai aux fleurs ne répond plus», s’impose aujourd’hui comme l’un des géants de la littérature maghrébine d’expression française. Certainement à son corps défendant, quand on sait l’injuste stigmatisation dont il a longtemps fait l’objet par ceux qui n’ont jamais su -ou voulu- le lire, afin de le découvrir au-delà du procès d’intention pour la langue utilisée, laquelle, tout compte fait, ne fera que confirmer son algérianité et son génie créateur.
«Il a profondément chamboulé le roman moderne en y introduisant de nouvelles techniques narratives», témoigne son neveu, l’écrivain Djamel Ali-Khodja, dont la brillante thèse de doctorat 3ème cycle a été consacrée à cet oncle vénéré.
Beaucoup de jeunes étudiants découvrent avec émerveillement Malek Haddad et travaillent avec bonheur sur son œuvre, à l’instar de notre très jeune collègue Yousra Salem, qui a présenté hier son mémoire de master sur l’écrivain au département de français (université Constantine 1) en présence d’un jury dont nous tenons à relever la remarquable pertinence.
Nous parlions de Djamel Ali-Khodja lui-même, qui a fourni un excellent travail en tant qu’encadreur et guide de l’étudiante, du docteur Chebbah-Bekhouche Cherifa, qui en a livré une critique de haute facture, et de M. Hacène Boussaha, responsable du laboratoire de langues (traduction), qui a présidé le jury.
Rendons encore une fois hommage à Malek Haddad, spécialement en ce mois de juin, date anniversaire
de sa disparition.
Farida Hamadou
Posté Le : 11/06/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: ecrivainsmaghrebins.blogspots.com ; texte: Farida Hamadou
Source : El Watan.com du mardi 11 juin 2013