Constantine - Halal, haram…, le débat religieux fait chuter les prix du poulet

? Le prix du poulet est quasiment en chute libre. En effet, hier au niveau du marché Boumezzou du centre-ville, les prix affichés tournaient autour de 250 dinars le kg, voire moins dans le sens où le poulet de deux kg était cédé à 450 dinars, « mais malgré cela, les clients ne se bousculent pas pour en profiter ». Remarque lancée par un des vendeurs dépité par cette situation, qu'il aurait aimé voir grossir le nombre de clients devant son carreau, qui ne connaît pas plus d'affluence que d'ordinaire. Questionné sur les raisons de ce recul des prix, il l'imputera aux déclarations de prédicateurs sur la viande d'un poulet tué par électrocution. Ce qui a fait enfler la rumeur selon laquelle le poulet n'est pas égorgé mais électrocuté, déplorera-t-il. En tout cas, en dépit de la rumeur, la situation a fait des heureux parmi les pères de famille aux revenus modestes, qui, tout en se félicitant de cette situation, se déclaraient ne rien croire aux prétendues rumeurs. Toujours dans le registre des baisses de prix, il y a lieu de signaler celle de la tomate et de la salade, qui sont cédées respectivement à 50 et même 45 dinars et entre 90 et 100 dinars le kg. Idem pour la pomme de terre et les courgettes qui ont perdu près de 20 dinars, se négociant désormais à 50 et 100 dinars. Pour les haricots verts, les petits pois et les poivrons, les prix sont stables et ne bougent pratiquement pas. Ils sont vendus respectivement à 320, 160 et 120 dinars le kg. En matière de fruits et à part l'orange cédée 130 DA et même moins, la mandarine (en fin de saison) a repris déjà les hauteurs et s'affiche à pas moins de 360 dinars. Les fraises sont à 260 dinars et plus, même topo pour les pommes locales d'Arris, alors que les bananes sont à 300 et 400 dinars le kg. La sardine pour ce qui la concerne n'a cessé de voir ses prix grimper depuis le mois de ramadhan dernier et trône désormais sur les cimes de 700 dinars le kg. Les viandes rouges demeurent toujours intouchables pour les petites bourses, au vu de leurs prix trop élevés, à l'instar de l'agneau qui s'achète à pas moins de 1.400 et 1.500 dinars, l'entrecôte à 950 et 1.000 dinars, tandis que le merguez à 900 dinars.