Les ménages semblent hésiter devant le choix sensible, voire douloureux pour les porte-monnaies, de l'achat d'habits neufs pour les chérubins à la veille de la rentrée scolaire. Acheter des effets vestimentaires pour les enfants, en sus de l'inévitable trousseau scolaire et tomber en panne sèche moins d'une vingtaine de jours plus tard, lors du rendez-vous de l'Aïd El Adha ' Equation difficile à résoudre. Donnant lieu à des commerces d'habillements quasiment vides. Habituellement, il y a foule dans ces commerces mais cette année il n'y a aucun engouement pour l'achat de nouveaux habits en prévision de la rentrée scolaire. Les commerçants, plus que les parents, semblent très éprouvés par cette désertion des clients. « La première question qu'on me pose c'est les prix. On me demande cent fois par jour le pourquoi de ces prix élevés, alors que tout est clair. Moi je vends selon le prix d'achat, je n'ai qu'une petite marge. Je ne peux pas travailler à perte », s'est laissé emporter un commerçant sur cette question de prix. Puis, reprenant son calme, il parlera de la hausse de l'euro sur le marché parallèle qui a, automatiquement, induit une hausse des prix de tout produit importé. « En France, en Turquie ou en Chine, les prix n'ont pas trop changé par rapport à l'an dernier, juste une légère hausse, mais la hausse de l'euro a entraîné avec elle tout une flambée des prix des produits importés », relève-t-il non sans souligner que cela est tout à fait logique. Des tabliers d'importation sont vendus à une moyenne de 1600 dinars (et plus) et même la production locale n'est pas donnée car le tablier made in Algérie est cédé à 1200 dinars. Quant aux pantalons, chaussures, tee-shirt et autres jupes, les prix font fuir plus d'un. Un simple jean, très modeste en matière de qualité, fait 3800 dinars. Une jupe toute minuscule atteint jusqu'à 4000 dinars. Alors que pour les chaussures, les prix vont jusqu'à 2,5 millions de centimes ! « C'est à choisir entre ces effets vestimentaires et le mouton de l'Aïd », ricanent des pères de familles pour convaincre les enfants de laisser tomber ces achats d'habillement, du moins en réduire la facture en achetant tout juste le nécessaire.
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Posté Le : 27/08/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com