L’absence d’information et le retard enregistré dans la mise en place d’un plan de circulation spécial, a dérouté tous les usagers de ce tronçon névralgique, sachant surtout qu’il est un passage obligé vers le CHU.
Sans aucun préavis ni la moindre information, les autorités de la ville ont décidé de fermer, à compter de la matinée d’hier, une partie du boulevard Zighoud Youcef à la circulation automobile. Une mesure qui fait suite aux proportions alarmantes prises par le mouvement de la chaussée qui s’est déformée sur le passage situé à quelques encablures du premier tunnel de la route menant vers le CHU Dr Benbadis. Des fissures sont bien apparentes sur le bitume, aussi bien qu’un début d’affaissement sur le bas-côté, devant la muraille, alors qu’une dénivellation a gagné plusieurs centimètres à la sortie de la rue Ali Boulmaiz, située à proximité de la caserne militaire de la Casbah.
Dans une déclaration faite sur les ondes de la radio locale, un responsable de la sûreté de wilaya, qui a déployé ses agents dès les premières heures de la matinée, dans le but de réguler la circulation automobile, a informé que «cette mesure fait suite à un arrêté de wilaya pris dans le souci de préserver les vies humaines et les biens». Toutefois, ce manque d’informations a pris au piège des centaines d’automobilistes qui se sont retrouvés coincés dans des embouteillages monstres depuis la place du 1er Novembre jusqu’au pont de Bab El Kantara, en passant par les rues Abdallah Bouhroum et Tatache Belkacem. Le retard mis dans la mise en place d’un plan de circulation spécial a dérouté tous les usagers de ce tronçon névralgique, surtout qu’il demeure le passage obligé en direction du CHU de Constantine.
«Cela fait une heure que j’attends un taxi pour se rendre à l’hôpital, sans résultat ; il paraît que les chauffeurs de taxis ont décidé de bouder ce tronçon», nous a déclaré une dame rencontrée sur les Allées Benboulaïd où la circulation avançait à la vitesse de l’escargot. Même chose sur la rue Larbi Ben M’hidi qui vit au rythme d’un chaos indescriptible. Vers midi, il était quasiment impossible de se faire un chemin sur l’avenue Zaâbane qui débouche sur le pont Sidi Rached où la tension est montée d’un cran parmi des usagers impatients, surtout que tous le flux des voitures semble se diriger vers ce seul endroit, pour éviter les embouteillages à Bab El Kantara. Pour ceux qui désirent se rendre à l’hôpital, il faut faire un long détour avant de rejoindre le pont suspendu à travers la rue Tatache Belkacem. Au bout du compte, les Constantinois ont vécu une journée cauchemardesque, et ce n’est que le début. Selon certaines sources, cette fermeture risque de se prolonger dans le temps, surtout que l’origine exacte de ce glissement de terrain demeure encore non identifiée.
Il faudra attendre jusqu’à ce que les autorités trouvent une solution. Cet incident rappelle étrangement un autre fait similaire survenu il y a quelques années sur la même artère, juste à côté du siège de l’APW où la chaussée s’était complètement effondrée. Des fuites d’eau souterraines ayant causé une érosion du sol avaient été avancées à l’époque en guise d’explication, avant que des mesures ne furent prises pour y remédier. Pour avoir plus de précisions sur cette fermeture et les mesures que l’APC compte prendre, nous avons tenté de joindre à plusieurs reprises des responsables au service technique de la mairie, mais sans résultat, alors que du côté de la cellule de communication il n’y avait pas le moindre écho.
S. Arslan et Ratiba B.
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Posté Le : 16/05/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: © Photo : El Watan ; texte: S. Arslan et Ratiba B.
Source : El Watan.com du jeudi 16 mai 2013