Le CS Constantine est en train de filer du mauvais coton et ce, en dépit des gros moyens financiers fournis par la société ENTP. Les Sanafirs continuent de décevoir avec des résultats qui ne répondent guère aux aspirations du grand public du Chabab.
Encore plus, même la qualité de jeu développé ne prête guère à l'optimisme. Face au NAHD, pourtant sérieusement menacé par la relégation, le CSC a de nouveau déçu, d'autant plus que ce revers est venu après la contre-performance essuyée à domicile face au NCM. Les supporters ont fini par réagir en prenant à partie les dirigeants et le staff technique, responsables selon eux de la situation du club et de cette incapacité du Chabab qui a pris l'inexplicable habitude de rater des points face à des équipes qui n'ont ni les moyens financiers, ni des effectifs étoffés comme celui du CSC.
Ce sont là les conséquences d'une gestion chaotique des actuels responsables du club. Les dirigeants qui pensent détenir les clés du football doivent revoir leurs calculs. Et ceux qui ont cette prétention doivent savoir qu'en football on est toujours confronté à la réalité du terrain. Ceux qui sont responsables des ratages du CSC sont les mêmes qui ont précipité le départ du technicien français Denis Lavagne.
Au fait, pourquoi Rachid Redjradj, directeur général, s'est-il acharné à pousser le coach français vers la porte de sortie avant le coup d'envoi du recrutement hivernal?
Voilà une question qui mérite une réponse. Même si le football n'est pas une science exacte, il reste tout de même tributaire de certaines logiques. Après ce limogeage, il y a eu une véritable cassure. Le conflit Denis Lavagne-Redjradj, qu'on le veuille ou pas, s'est avéré préjudiciable au club. Aussi, le recrutement du mercato hivernal commence à susciter moult interrogations avec la venue des Rahmani (Damac FC) et des deux Libyens, Abdellah Orfi et Zakaria Herich.
Ces derniers n'ont pas encore confirmé leur statut de nouvelles recrues ou apporté le plus escompté, d'autant que le second est confronté à de fréquentes blessures. Aussi, on reproche au directeur général du CSC la gestion technique de l'équipe. C'est ce que nous a révélé une source proche des Sanafirs.
Au fait, la venue de Karim Khouda à la barre technique répond-elle aux critères des ambitions d'un club de l'envergure du CSC?
Réponse chez Redjradj qui, d'après notre source, a commencé déjà à réfléchir sur un éventuel changement de staff technique. Même le directeur sportif du CSC, Nacer Medjoudj, n'a pas été épargné et à qui on reproche d'approuver la politique de Rachid Redjradj.
La question que l'on se pose actuellement est de connaître la position des responsables de l'ENTP qui tardent à réagir.
En football, comme dans les autres domaines, l'argent seul ne suffit pas. Mais c'est ce qui arrive quand l'acte ne suit pas la parole. Les dirigeants du CSC, comme tous les autres d'ailleurs, ont cette fâcheuse manie de promettre monts et merveilles, surtout lorsque l'argent coule à flots. Aujourd'hui, le CSC, par son histoire et son extraordinaire popularité, a pris une autre dimension et devra par conséquent être géré en fonction de toutes ces données. Le temps des fausses promesses et la gestion approximative est révolu. Le Chabab a besoin aujourd'hui de vrais militants de football pour un projet sportif à la mesure de sa grandeur.
M. Zeggai
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Posté Le : 11/03/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : M. Zeggai
Source : Le Quotidien d'Oran du mercredi 11 mars 2020