Algérie

Constantine, Feu vert pour la construction du huitième pont Pour un montant de 1.500 milliards



Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a donné son accord de principe pour la réalisation à Constantine d’un huitième pont.

Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, interrogé par le Quotidien d’Oran, en marge de la visite présidentielle, sur ce projet, nous apprendra que sa construction coûtera 1.500 milliards de centimes. Le premier responsable du secteur précise que les études de faisabilité ont été réalisées. Reste, dira notre interlocuteur, la source de financement: il nous apprendra que les choses se dessineront à la faveur de la loi de finances complémentaire.

Le 8 huitième pont de Constantine constituera peut-être, au vu de l’enveloppe financière que sa construction demande, l’un des plus grands projets qu’aura connus la capitale de l’Est algérien. En effet, surplombant l’oued Rhumel, sa longueur sera deux fois plus importante que celle de Sidi Rached, le plus imposant ouvrage de Constantine. Mais c’est surtout les énormes services qu’il rendra à la circulation routière qui justifient peut-être un tel montant. En effet, il prendra naissance à la Cité des Chasseurs pour aboutir au Mansourah. Autant dire une distance qui dépasse allègrement le kilomètre.

En ce sens, le nouvel ouvrage, qui comprendra au moins quatre voies de circulation, desservira toute la zone sud de la ville. Une zone qui comprend Sidi Mabrouk, Ziadia, Emir Abdelkader, Oued El-Had quatrième kilomètre. Et si on pousse plus loin, les cités El-Guemmas, Benchicou et Chaab Ersas. Les automobilistes habitant toutes ces cités sont obligés, pour rallier le centre-ville, d’emprunter le pont Sidi Rached ou encore celui de Bab El-Kantara. Deux entrées qui constituent un véritable goulet d’étranglement, à tel point que c’est carrément l’asphyxie aux heures de pointe.

Ainsi, voilà le projet relancé après avoir été mis dans le tiroir pendant des années. Et ce suite à une levée de boucliers de défenseurs de ce qu’on pourrait appeler la sauvegarde de l’authenticité de la ville des ponts. Cependant, il y a lieu de préciser que ces défenseurs du cachet de Constantine n’étaient pas foncièrement contre l’idée de construction d’un huitième pont. Le problème a surgi, en effet, une fois la maquette du pont réalisée. Cette maquette présentait un pont à haubans qui, à leur avis, contrastait avec ceux existant. Inexplicablement, les autorités locales feront marche arrière. Il faut dire que la redynamisation de l’idée a été dictée par les contraintes subies par la ville de Constantine au plan de la circulation. Une fois l’éventualité d’un étouffement de la ville admis à moyen terme, les autorités locales avaient décidé de faire aboutir un tel projet. D’autant plus qu’il entre obligatoirement dans la stratégie qui retient par ailleurs la réalisation du tramway et du téléphérique. Le feu vert du Président vient à point nommé pour lever tous les obstacles, notamment financiers. Car sur ce plan, la partie est loin d’être gagnée, même si le projet reste vital pour la capitale de l’Est.




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