Algérie

Constantine. Festival Dimajazz 2007



Une clôture en apothéose Sylvain Cathala, saxophoniste de renom et compositeur doué, sacré Django d?or, connu à Constantine pour avoir déjà participé à l?édition 2004 du Dimajazz avec son fameux quartez Print a, pour la soirée de mercredi dernier, subjugué le public. Actuellement considéré comme l?un des jazzmen les plus talentueux et les plus novateurs de l?Hexagone, il a, en compagnie de la contrebassiste Sahra Murcia et de Christophe Lavergne à la batterie, étalé avec art et jazz bien aseptisé et très éclectique qui a charmé plus d?un et procuré au public constantinois un moment de forte émotion. La suite du spectacle devait permettre à la sulfureuse Janice De Rosa, avec sa voix rauque et suave et ses complaintes blues bien emballées, de transporter aux nues un public en verve qui n?a pas démérité. La dernière soirée de cette cinquième édition du Dimajazz a été, pour sa part, un moment d?apothéose avec la prestation explosive de la formation mythique du guitariste Louis Winsberg qui a repris du service après une longue sieste. Le Sixun a embrasé le théâtre de Constantine qui était, pour cette heureuse occasion, archicomble et n?arrivait pas à contenir un public venu nombreux et carrément en délire. Le Dimajazz, version 2007, restera longtemps dans les esprits, d?autant plus que la soirée de clôture a été un moment unique de communion, un plat de résistance servi comme dessert. Michel Alibo à la basse, Jean-Pierre Como aux claviers et Stéphane Edouard aux percussions ainsi qu?Alain Debiossat au saxophone ont usé de tout leur savoir-faire musical pour contenter le public, la guitare de Louis Winsberg s?est à chaque fois occupée de tenir en haleine le public en furie par le moyen de langoureux et électrique solo qui n?en finissait pas de se prolonger et de prolonger le plaisir. Le Dimajazz a bien gagné ; il confirme la volonté inébranlable de ses organisateurs, sa dimension internationale il consacre Constantine, capitale maghrébine et méditerranéenne du jazz et, désormais, il devient une référence sérieuse pour les artistes les plus grands. Cette 5e édition a été la preuve d?une maturité acquise du fait de l?abnégation du sacrifice et de l?amour de la musique. Il reste à dire, tant on a eu à voir toute cette jeunesse en liesse et heureuse de s?exprimer, de se défouler, et d?écouter avec bonheur et allégresse ces grandes stars du jazz venues spécialement pour elle, que le rêve d?une bande de jeunots, s?il est nourri dans l?exemption la plus sincère, peut se réaliser et atteindre les hauteurs. L?histoire retiendra de cette aventure magnifique qu?il est possible pour une petite association, telle que Limma, de construire de grandes et merveilleuses choses et même si aujourd?hui l?on ressent plus que jamais l?absence trop pesante de Aziz et Adel, le meilleur hommage serait encore ce serment qui nous impose et nous offre l?insigne chance d?être braves.


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