Algérie

Constantine - «Essaroukh» cause des ravages



? La Brigade de répression du banditisme a neutralisé, ces derniers jours, à Ali Mendjeli, six individus impliqués dans une affaire de possession et commercialisation de psychotropes, non-respect de la réglementation liée à la distribution de produits pharmaceutiques et utilisation d'ordonnances « scannées ». Les enquêteurs, en possession de renseignements, faisant état de la présence, à l'UV n°5 Ali Menddjeli, d'un groupe d'individus qui écoulent des psychotropes et des médicaments connus sous le qualificatif ‘Essaroukh' (fusée), ont mis à exécution un plan d'action qui a abouti à l'arrestation des 6 individus mis en cause dans cette affaire, ainsi que la saisie de 140 comprimés psychotropes, 12 ordonnances, dont l'une vierge, délivrées par des médecins généralistes et spécialistes de différents endroits, en sus d'une importante somme d'argent, indique un communiqué de la cellule des relations publiques de la Sûreté de wilaya. Les mis en cause ont été présentés devant le parquet local, à l'issue des procédures pénales, ajoute la même source. Il s'agit d'un énième démantèlement d'association de malfaiteurs spécialisés dans la commercialisation des psychotropes, notamment celui dit ‘Essaroukh' qui fait des ravages dans les milieux juvéniles.Selon des juristes, ce médicament aux effets stupéfiants, prescrit par des généralistes, n'est pas été classé sur la nomenclature des psychotropes, et les magistrats condamnent ceux qui sont impliqués dans ce genre d'affaires sous l'accusation de « non respect de la réglementation liée à la distribution des produits pharmaceutiques ».
D'où les facilités pour les trafiquants de s'en procurer auprès des officines pharmaceutiques, sans passer par la consignation sur le registre de l'identité des acheteurs, surtout. Chose qui facilite, également, le recours aux ordonnances falsifiées ou scannées, sans trop éveiller les soupçons puisque ce médicament est prescrit par les généralistes et ne figure pas sur la liste des psychotropes, nous ont révélés des pharmaciens. Toutes ces anomalies ont permis la propagation de ce médicament dit ‘Essaroukh', sur une grande échelle, à travers le territoire national. Selon des sources concordantes, cette propagation inquiétante du médicament dit ‘Essaroukh', et d'autres produits pharmaceutiques utilisés, hors cadre thérapeutique, a poussé les autorités compétentes à inscrire ce médicament sur une liste additive des psychotropes, qui sera bientôt soumise à l'approbation du législateur. Laquelle liste, précise-t-on, n'a pas été actualisée depuis des décennies.


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