CONSTANTINE EN BREF

L'envers du décor
Si certaines villes donnent l'impression d'être devenues propres suite aux intempestives instructions d'un Premier ministre prenant ses fonctions, il ne s'agit évidemment que d'une illusion. En effet, si les artères principales de toute ville sont nickel, il faudrait tout juste tenter une visite dans les rues qui leur sont parallèles pour constater de visu l'amoncellement d'ordures ménagères. Malheureusement tout cela ne peut être imputé seulement aux services de la commune tant la responsabilité des habitants est encore plus engagée. L'absence de civisme en est la cause et celle (absence) d'associations dont le besoin se fait ressentir en ce sens est encore plus grave.
De résidentielle à misérable
La cité Gammas, cette cité qui devait être à l'origine résidentielle compte tenu de la nature même du choix fait par les concepteurs puisqu'il s'agissait de chalets conçus sur le modèle scandinave et est devenue par la suite un bidonville faute d'entretien mais également d'un relogement en urgence par des familles dont les maisons menaçaient ruine dans la vieille ville à la fin des années 70, a bénéficié d'une enveloppe financière de 25 milliards de centimes pour être protégée des risques dus aux eaux de ruissellement et celles pluviales. L'ouvrage de protection devrait cerner la cité, constituerait une sorte de réceptacle et aurait une forme trapézoïdale sur une longueur de 660 mètres linéaires.
Vaccins, enfin disponibles mais'.
Le problème des vaccins pour bébés semble enfin réglés à Constantine. Il y a lieu de rappeler que les jeunes mamans ont énormément souffert de la pénurie de vaccins tous âges confondus depuis le dernier trimestre de l'année 2012 et jusqu'à la fin du mois de janvier 2013. La direction de wilaya de la santé et de la population a régulièrement joué le «mort » face à la presse et à chaque fois affiché une fin de non recevoir aux sollicitations des journalistes qui s'évertuaient à en poser la question à son premier responsable. Certains parents étaient obligés de vadrouiller d'une commune à l'autre pour tenter d'inoculer le vaccin à leur bébé dans les temps, quoique cela n'a jamais été possible et en général tous les bébés accusent un retard d'au moins un mois pour chaque vaccin.
Sections syndicales UGTA, la grande kermesse
Le phénomène du dédoublement des sections syndicales Ugta perdure dans l'ensemble des établissements et unités de production et/ou industrielles de Constantine. Il faut dire que cette schizophrénie administrative est non seulement tolérée mais même favorablement accueillie par les responsables desdits établissements et autres unités qui jouent évidemment sur cette dichotomie dans les rangs des travailleurs pour gérer à leur guise, sans risque d'être contrariés par l'une ou l'autre section syndicale au motif que chacune des deux doit apporter la preuve de sa légitimité. Or, comme il existe la même fracture au niveau de l'union de wilaya qui se retrouve avec deux secrétaires, des unions locales multipliées par deux pour la même circonscription et donc autant de personnages, il n'existe que peu de chances qu'une quelconque légitimité soit prouvée.

Le noir leur va très mal
Les souterrains du centre-ville sont restés durant presqu'une semaine dans la pénombre. Du coup, ils ne servaient plus à rien et au lieu de les emprunter, les rares usagers qui le faisaient pour éviter de traverser en dehors, tout en gênant la grande circulation, ont fait l'impasse sur leur habitude. Et en raison de l'absence d'une affluence, quoique mitigée, les commerces sont restés fermés tout autant. En parlant de commerces justement, il faudrait rappeler qu'à l'origine les candidats à l'acquisition à une échoppe dans lesdits tunnels ont bataillé dur pour les obtenir, certains en sont même allés à faire jouer leurs relations pour ne pas dire user de moyens illicites comme le pot-de-vin. Aujourd'hui, ces mêmes commerçants ne trouvent plus acquéreurs quel qu'en soit le prix.