Constantine - Échecs à l'hôtel Cirta: Une discipline à revaloriser

Le 4ème tournoi de Ramadhan des jeux d’échec ASEC a été abrité hier par l’hôtel Cirta. Homologué par la fédération internationale des Échecs, il se déroule du 21 au 30 juillet en cours.

Il y a lieu de signaler la participation active de la direction de l’entreprise de gestion touristique de l’Est algérien (EGT-EST) qui a permis l’organisation de cette manifestation.

La pétillante Abdenour Chafia, membre active de cette association, nous dira: «Ce tournoi représente pour nous un vrai défi puisque cela fait plusieurs années qu’il n’a pas été organisé ; et c’est dans un souci de relance et de revalorisation de cette noble discipline, particulièrement pour ces enfants qui sont de vrais prodiges ; d’ailleurs plusieurs d’entre eux sont des champions et vice-champions, mieux, ils sont pour la plupart des élèves modèles, tant cette discipline les prédispose à la réussite.»

Nous avons vu à l’oeuvre ces jeunes disputant d’âpres parties. Celles-ci peuvent durer, selon M. Djeghri, président de cette association, jusqu’à deux heures, dans un silence de cathédrale.

Ce dernier nous fait savoir tous les mérites de cette discipline, l’une des plus vieilles et qui recèle des notions qui entrent dans la construction de l’homme.

Et de préciser: «Ce qui est encore plus surprenant, c’est qu’il s’agit d’une discipline qui ne nécessite pas beaucoup de moyens pour des résultats énormes tant sur le plan social que sur le plan sportif. Le nombre de trophées ramenés par nos joueurs dépasse plusieurs disciplines sportives, qui, elles sont financièrement très gourmandes.»

A ce propos, il faut souligner que la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya ne fait pas grand-chose pour ce sport, notamment en matière de restauration et d’hébergement afin de participer à tous les rendez-vous régionaux ou nationaux, et pourquoi pas internationaux.

Chafia Abdenour nous dira encore: «C’est surtout les parents de joueurs qui subventionnent leur prise en charge, d’ailleurs en participant à un tournoi international à Prague, en république Tchèque, ce sont les parents qui ont tout pris en charge et notre pays a été le seul pays africain et arabe à voir flotter son emblème national parmi les grandes nations.»

L’autre bémol demeure l’absence de la direction de l’éducation nationale. A ce sujet, l’arbitre international Nesla Adnane nous dira: «En l’absence d’une ligue scolaire, pourtant prévue dans le cadre du développement sportif, nous étions contraints d’annuler un tournoi à Batna, parce que nous n’étions pas inscrits au même titre que les autres ligues scolaires; l’on imagine la déception des enfants qui ont vu tous leurs espoirs réduits à néant.»

N. Benouar