Les commerçants de Didouche-Mourad qui exercent leur profession de façon régulière sont gagnés par le découragement car, pensent-ils, ils se trouvent pris entre les feux croisés des contrôleurs, le commerce informel et la concurrence des foires économiques organisées périodiquement dans leur fief.Un groupe de ces commerçants nous a parlé des difficultés tout en exprimant son désappointement et l'angoisse de se sentir mal protégés par les autorités locales. «Nous subissons depuis un peu plus de 5 ans, la concurrence déloyale et étouffante, parfois agressive, des commerçants informels qui peuplent la rue principale de la ville et la rue adjacente et transforment le centre de la ville en souk permanent, et ce sans jamais qu'ils soient inquiétés par les autorités locales ou les services de sécurité. Ces commerçants, qui ne paient ni taxes ni impôts, squattent les trottoirs et s'installent souvent sur le seuil de nos magasins pour vendre les mêmes articles ou produits que nous commercialisons, nous ôtant ainsi le pain de la bouche», nous ont-ils raconté en se disant envahis par ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur.
Nos interlocuteurs ont évoqué ensuite les foires économiques organisées deux fois par an dans de grands chapiteaux, les «khaïmas» comme ils disent, et auxquelles ne participent que les commerçants venant des autres wilayas et causent un grand préjudice au commerce local. «Ces foires font crouler le marché frappé déjà par le marasme dû à la crise économique que subit le pays et les citoyens. Et nous jugeons inacceptable que ces foires qui viennent soient animées par des commerçants étrangers à la wilaya. Si à la rigueur ces derniers viennent des villes et des communes environnantes, malheureusement cela n'est jamais le cas et, comme nous, ils sont laissés sur le carreau».
Et ils se demandent si c'est logique de ramener des commerçants des autres régions pour vendre des produits parfois périmés et des produits qu'on trouve dans nos magasins alors qu'au niveau local les commerçants sont en train de chômer durant presque toute l'année mais s'acquittent régulièrement des impôts '.
Interpellé sur ces problèmes que posent les commerçants de sa commune, le président de l'Assemblée populaire communale de Didouche Mourad, M. Boucheham, a répondu en se montrant rassurant envers les plaignants que l'APC et les services de sécurité au niveau local se concertent actuellement pour élaborer un dispositif organisationnel et d'assainissement du commerce local. «Et je vous garantis, a-t-il dit, qu'il ne restera bientôt aucun commerçant informel exerçant au niveau du centre-ville». Il faut signaler, a-t-il ajouté, que «les concernés, qui obstruent les rues de la ville, ont été organisés dans des stands à l'intérieur du marché de proximité, malheureusement ils ont fui l'endroit parce que se posait un problème d'électricité.
Maintenant que ce problème a été réglé, ils vont être priés de rejoindre les stands qui leur avaient été affectés. Et ceux qui refusent, ainsi que la catégorie de ceux qui n'ont pas bénéficié de stands, vont être priés de quitter les lieux. L'opération d'assainissement ne va pas tarder à se déclencher». M. Boucheham a évité de se prononcer sur le problème des foires périodiques, car cet aspect est géré par un dispositif particulier qui relève du secteur de l'administration du commerce.
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Posté Le : 17/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com