Des camions ont été pris en flagrant délit, déversant des déchets solides et des gravats dans les localités d’El Ghorab et d’El Djebass.
Une catastrophe écologique d’une grande ampleur risque de se produire sur le site de Sidi Mohamed El Ghorab, dépendant du secteur urbain de Boudraâ Salah, à cause du rejet d’importantes quantités de gravats sur les lieux.
Des déchets produits par les travaux de décapage du bitume de certains tronçons de la ville, effectués par des entreprises de travaux publics.
«Nous venons de l’apprendre et nous allons immédiatement saisir la police urbaine pour dresser un constat qui va tenir compte de plusieurs paramètres. Pour cela, nous allons même saisir la justice, car il y a un véritable massacre. Plus encore, la présence de camions de la DTP, dont les photos prises montrent son implication directe, nous oblige à intervenir énergiquement et ensuite ouvri une enquête en bonne et due forme», tempête Nadjet Kef, chef de service environnement urbain à la direction de l’environnement.
Par ailleurs, le même problème a été soulevé pour la localité d’El Djebass, où les choses ne sont pas moins graves, puisque, même si les services de l’environnement ont désigné un lieu de décharge de ces gravats, il n’en demeure pas moins que le déversement reste anarchique.
Notre interlocutrice nous dira à ce sujet: «En effet, nous avons mené une enquête sur le site même en concertation avec les services de la commune et avons constaté que le lieu ne présentait aucun danger pour l’environnement.» reconnaît-elle.
Le propos est cependant nuancé par les conditions exigées: «Il est bon de savoir que si nous avons autorisé cette décharge, elle doit en revanche obéir à des critères spécifiques, tels la pose d’une clôture et surtout un gardiennage efficace qui évitera le rejet de déchets toxiques ou chimiques, chose qui n’a pas été faite. Ce rôle incombe aux services de la municipalité qui brillent par une absence intolérable».
La même responsable nous apprend que pour ce site, seuls les gravats de moindre importance sont tolérés au regard de la capacité de la décharge qui ne peut supporter les quantités venues des grands chantiers.
C’est pour cette raison qu’une décharge doit obéir à un plan dûment respecté. Un rôle qui incombe exclusivement aux communes.
Rappelons que pour le camion de la direction des travaux publics (DTP) pris en flagrant délit de déversement des gravats à El Ghorab, le directeur de ce département nous a confirmé, qu’effectivement, ses services ont noté la présence de ce camion et vont prendre les mesures qui s’imposent.
N. Benouar
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Posté Le : 28/05/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: Caricature de Souhayla ; texte: N. Benouar
Source : El Watan.com du mercredi 28 mai 2014