Constantine - Des habitants de Bekira observent un sit-in devant la wilaya

Les habitants de Bekira, 3e tranche, sont en colère contre les responsables locaux qui les ont « abandonnés à leur triste sort dans un quartier lugubre, sans le minima d'un cadre de vie acceptable», disent-ils.Et après avoir longtemps couru derrière les responsables de la municipalité de Hamma Bouziane pour engager des travaux d'amélioration urbaine et, surtout, faire quelque chose pour améliorer l'alimentation des foyers en eau potable, sans obtenir aucun résultat, les habitants se sont donné rendez-vous, hier matin, devant le siège du cabinet du wali où ils ont observé un sit-in pour solliciter l'intervention du premier responsable de la wilaya dans ce dossier qui traîne depuis des années, brandissant une large banderole où on pouvait lire que les habitants de Bekira (3e tranche) dénoncent leur marginalisation et appellent à l'intervention du wali. « Nous souhaitons l'intervention du wali pour réhabiliter ce quartier sur tous les plans », nous dira Mohamed, l'un des habitants de ce quartier, devenu un véritable pôle urbain comme il tiendra à le préciser.
Ajoutant dans ce sillage que les habitants lancent une invitation au wali pour venir dans leur quartier et constater de visu la situation désastreuse dans laquelle pataugent les habitants. «On ne comprend pas pourquoi les élus locaux ont mis sous embargo le quartier de Bekira '» dira sur un air étonné un habitant. « Si l'on persiste à nous mettre en quarantaine, on va demander un rattachement administratif à la commune de Constantine, peut-être que les choses iraient mieux », ajoute-t-il.
La cité Bekira en général, particulièrement la 3e tranche, est victime d'une marginalisation caractérisée par les élus locaux qui siègent à l'Assemblée communale de Hamma Bouziane. « On dirait qu'on tient rancune à ce quartier et ses habitants, qu'on voudrait punir, pour on ne sait quoi, en les laissant patauger dans la boue en hiver, respirer la poussière en été et vivre dans un environnement déplorable tout au long de l'année. Comment ne pas le croire quand on sait que le lotissement en question, malgré le fait qu'il date de 1988 et qu'il n'est situé qu'à dix minutes du chef-lieu de wilaya, n'a jamais connu la moindre action d'aménagement ! » clament les habitants en colère. Tout manque à cette cité, à savoir le bitumage des routes, les raccordements aux divers réseaux, à savoir celui de l'assainissement, de l'alimentation en eau potable, de l'éclairage public et de l'électricité et du gaz. Les habitants n'en peuvent plus de subir cette vie dans un décor sinistre, ont-ils conclu, et « c'est pour cette raison qu'on a décidé de solliciter l'intervention directe du wali pour nous rendre notre dignité de citoyen », disent-ils.