L'accès et la sortie de la nouvelle ville Ali Mendjeli, par l'Unité de voisinage (UV) n°20, appelée « voie des poids lourds », ont été bloqués, hier, dès la première heure de la matinée, par des bénéficiaires de logements LPA, au projet ‘1004 logements' Bourouag, provoquant une asphyxie de la circulation sur ces tronçons. A travers ce mouvement de protestation, les concernés ont dénoncé le non-respect du cahier des charges, les défaillances de l'étanchéité, les malfaçons dans la réalisation des logements, l'absence d'ascenseurs, d'aires de jeux, d'éclairage public, le manque d'espaces pour le stationnement des véhicules des habitants, la défection de l'alimentation en eau potable pour les étages supérieurs, l'eau n'atteignant que les robinets du 4ème étage dans des tours de 12 étages. « On nous a fourgués des gourbis en guise de logements ! », raillent des protestataires. « Qui a permis cette catastrophe ' Pourquoi les autorités veillent sur les chantiers de logements AADL et sociaux et se désintéressent du LPA '» se demande-t-on. « Il n'y a eu aucun respect du cadre technique contenu dans le cahier des charges relatif au projet », affirme M. Slimane, l'un des représentants de l'association des bénéficiaires. Les représentants des bénéficiaires, parmi lesquels on trouve des architectes, des cadres administratifs et autres fonctionnaires et commerçants, regrettent de recourir à cette méthode de protestation pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur les dépassements commis dans la réalisation de ce projet, exhibant dans ce contexte des correspondances envoyées à diverses parties, sans aucun écho. « Maintenant, nous exigeons une commission d'enquête ministérielle pour faire la lumière sur ce scandale », souligne M. Slimane. Ajoutant que rien n'est conforme à la pratique réglementaire, tout est anormal, passant de la réception et la distribution des clés des appartements alors que le projet, entamé en 2011 pour être livré en 2016, n'a pas encore obtenu son statut de conformité en 2020, se trouvant encore en chantier, et allant jusqu'à cette exigence d'une rallonge de paiement de 25 millions comme prix du terrain. Le délégué communal de la nouvelle ville Ali Mendjeli s'est rendu sur le lieu de la protestation pour tenter de débloquer la situation, mais les protestataires ne voulaient rien entendre, demandant l'intervention des plus hautes autorités pour régler les multiples problèmes de ce quartier occupé à 40 % par de ces habitants, les autres n'ayant pas pu rejoindre leurs logements vu l'état déplorable des lieux. A 10h, les éléments de la Gendarmerie ont pu convaincre les protestataires de libérer la voie et ouvrir le dialogue entre les autorités locales et des représentants des protestataires, qui tiennent à l'envoi d'une commission ministérielle pour « lever le voile sur tous les abus relevés par les bénéficiaires ».
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Posté Le : 20/12/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com