La génération des Constantinois qui ont vécu la belle époque des années 1960-1970 et même celle des années 1980 se rappelle surement de ce beau coin de verdure et de détente situé en contrebas du marché couvert Boumezzou. Le square Hadj Ali (ex-square Panis), rassemblait durant les weekends de nombreux passionnés du jeu de boules.
«Les boulodromes du MOC et du CSC attiraient un public nombreux, notamment durant les tournois organisés tout au long de l’année, où il y avait une ambiance formidable, avec la présence de plusieurs familles de grands boulistes de la ville de Constantine ; c’était la belle époque où ce sport avait une popularité incomparable, malgré le peu de moyens dont on disposait à l’époque», se souvient Hafid, ancien joueur de boules, aujourd’hui âge de 68 ans.
Ce dernier avoue qu’il regrette amèrement l’état de dégradation de ce site emblématique de la ville.
«C’était un havre de paix et de convivialité dans un cadre boisé, où des familles de sportifs attendaient le weekend pour retrouver une ambiance qu’on ne peut plus recréer de nos jours», soutiennent les anciens sociétaires des boulodromes du CSC et du MOC.
Malheureusement, la décision de construire deux hôtels juste au dessus a sonné le glas pour ce lieu.
A partir de 2006, l’on a commencé par raser le boulodrome du MOC, transformé en décharge pour déblais, suite à la démolition de la station de bus Boumezzou.
Pour celui du CSC, qui abritait une belle fontaine, il ne restera plus rien.
A en croire les nombreux passionnés de ce sport loisir, ces boulodromes sont les derniers à disparaître dans une ville qui voit les espaces de détente et de loisirs se rétrécir comme une peau de chagrin.
Aujourd’hui, l’ancien boulodrome du MOC est devenu une décharge pour tous genres de détritus, alors que celui du CSC est exploité comme parking informel.
«Maintenant que les hôtels sont achevés, pourquoi ne pas penser à réaménager le site, ne serait-ce que pour lui redonner sa vocation initiale, même s’il y a beaucoup à faire, suite à la dégradation qui l’a touché après des années d’abandon», espère Hafid.
Mais cela dépendra de la bonne volonté des responsables de la ville, dont la plupart d’entre eux n’ont jamais mis les pieds dans ces lieux.
Arslan Selmane
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Posté Le : 21/01/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Arslan Selmane
Source : Elwatan.com du mardi 20 janvier 2015