Constantine - Clôture du Festival d'Astronomie: Des perturbations mais des satisfactions

? La 15ème édition du Festival national d'Astronomie qui s'est clôturée, hier, à Constantine a été marquée, cette année par de nombreuses perturbations dues aux conditions atmosphériques, plus particulièrement les chutes de neige, qui ont sévi, en Europe, et dans tout le Bassin méditerranéen. Selon le professeur Jamel Mimouni, président de ‘Sirius' organisatrice du festival, plusieurs invités européens de marque ainsi que des conférenciers n'ont pu rejoindre Constantine et furent bloqués, durant trois jours, dans différents aéroports. «Il y a, un invité italien qui est arrivé de Milan, hier, à 02h du matin, après un parcours de 3 jours effectué, à travers des aéroports européens bloqués, pour essayer de rejoindre Constantine», nous a déclaré le président de Sirius. «Il a tenu sa conférence et il est reparti juste une heure après. Il s'agit du représentant de l'Union astronomique internationale Massimo Terrano, un des spécialistes des super novae de l'Observatoire de Padoue qui a présenté aux participants au Festival le message du secrétaire général de cet organisme. «Il a pu, au moins, sauver les meubles et cet éminent scientifique nous a honoré de sa présence, en faisant une communication. Il y a, également, un autre scientifique européen qu'on attend et qui va arriver d'un instant à l'autre», a ajouté Mimouni. Mais c'est, relativement, important si l'on considère la représentation nationale et maghrébine qui a animé cette édition du Festival, car il y a eu pas moins de 25 Associations venues de tout le territoire national et, bien sûr, les grandes Agences spatiales algériennes telle que le Centre des techniques spatiales (CTS) d'Arzew qui a délégué une équipe pour nous accompagner dans cet évènement et une autre de l'Agence spatiale algérienne (ASA) qui a présenté une maquette du dernier satellite algérien, envoyé dernièrement, dans l'espace.C'est une bonne performance à mettre à l'actif de la participation algérienne. Puis il y a la participation maghrébine avec trois professeurs des différentes universités du Maroc et trois Associations tunisiennes avec une quinzaine de membres. Et cela a formé une véritable intégration maghrébine, plus forte et plus présente. Avec la présence du docteur en Astrophysique et chercheur palestinien en Astronomie et dans les Sciences de l'espace, Mohmed Souleiman Barakat, qui professe à l'Université El-Aqsa de Ghaza et est titulaire d'une chaire à l'Unesco, ces deux facteurs ont constitué le point fort de la manifestation. Cette dernière personnalité qui visite Constantine pour la deuxième fois et que nous avons rencontrée au Palais de la Culture ‘Malek Haddad', s'est exprimée d'une façon générale sur l'état actuel des sciences, dans le monde arabe, en disant qu'il est indéniable que les sciences dans ces pays sont en régression. Toutefois, a signalé notre interlocuteur, il y a des initiatives individuelles tendant à ressusciter l'esprit scientifique et promouvoir les sciences dans ces contrées. Mais, en tout état de cause, ces initiatives auront un impact assez limité et elles ne peuvent réussir sans l'intervention de l'Etat aux plus hauts niveaux et sans que celui-ci n'inscrive les sciences parmi les priorités de l'heure. «J'ai eu l'honneur et le privilège de travailler à la Société américaine NASA, une institution de l'Etat américain, et j'ai vu qu'elle est soutenue à bout de bras par l'Etat et que l'orientation des recherches est faite par l'Etat», a souligné le docteur Barakat. «J'ai conclu à l'impossibilité, pour les sciences, d'avoir un grand impact et une grande prévalence, sans le soutien, la protection et l'accompagnement de l'Etat, dans le processus de production scientifique», a dit en substance ce scientifique.